Niambilé Cissé, a été accusée de tentative d’empoisonnement sur sa coépouse, Mama Traoré avec laquelle l’entente n’était pas au beau fixe. Elle a tenté de mettre de l’acide dans le médicament que prenait sa coépouse pour mettre fin à ses jours. Mais grâce aux plaidoiries de ses avocats, elle a pu recouvrer sa liberté depuis hier. Car, la Cour statuant sur l’affaire l’a condamnée à 5 ans de prison avec sursis.
Cette première affaire jugée hier par la Cour d’Appel a été une chance pour l’accusée, car étant enceinte de 9 mois, elle va pouvoir bientôt accoucher dignement auprès de ses proches. Niambilé Cissé qui ne s’entendait pas du tout avec sa coépouse, Mama Traoré, n’a trouvé mieux que de mettre fin à ses jours. Raison pour laquelle, elle tenta de lui faire consommer des substances nuisibles à la santé dans le but de lui donner la mort. Tant à l’enquête préliminaire qu’à la barre, l’inculpée a reconnu sans ambages les faits qui lui sont reprochés. Malgré cela, ses avocats, Me Seydou Doumbia et Me Mamadou B Keïta ont plaidé que leur cliente a payé sa peine en prison pour y avoir passé plus d’une année. Elle a déjà perdu un enfant et est encore enceinte de 9 mois. De ce fait, ils ont demandé à la Cour pour des raisons humanitaires, qu’elle soit libérée pour qu’elle puisse accoucher hors de la prison. Aussi, ses avocats ont avancé l’argument selon lequel une faute reconnue est à moitié pardonnée.
Le ministère public, représenté par Mamadou Lamine Coulibaly, a demandé à la Cour l’application stricte de la loi.
La Cour, présidée par Modibo Coulibaly, a reconnu Niambilé Cissé coupable de tentative d’empoisonnement. Par conséquent, elle l’a condamnée à une peine de 5 ans d’emprisonnement avec sursis.
La partie civile n’a demandé aucune indemnisation pour les préjudices subis.
Rappelons que courant 2012, à Kalako, commune rurale de Méridiéla, Niabilé Cissé a tenté d’empoisonner sa coépouse, Mama Traoré en aspergeant d’acide les feuilles d’arbre avec lesquelles elle traitait son paludisme. Ayant constaté cela, sa coépouse Mama Traoré convoqua un conseil de famille au cours duquel l’affaire fut exposée sur la place publique. A l’issue de la réunion, le mari des deux épouses s’était engagé à séparer les foyers. Mais, entre temps, Mama Traoré regagnait le domicile paternel avant la mise en œuvre de cet engagement. Cependant, sept mois plus tard, son mari n’est pas allé la chercher. Pire, il l’invita à venir chercher ses affaires. Ce faisant, elle a décidé de porter l’affaire devant les autorités compétentes pour que le droit soit appliqué.
Falé COULIBALY