Plusieurs chefs d’Etat et de gouvernements prennent part depuis dimanche au 31ème sommet de l’Union Africaine en Mauritanie. Le réforme qui doit permettre à l’Institution panafricaine de se prendre en charge financièrement doit mobiliser 400 millions de dollars d’ici 2020.
Les travaux ont pris fin ce lundi 02 juillet entre les 24 chefs d’Etat et chefs de gouvernement. Cette rencontre a mise en exergue les avancées considérables du projet de réforme qui consiste à permette aux États africains de prendre en charge eux-mêmes leur institution : « le financement de l’Union Africaine par les États africains ».
Le financement de la plus grande organisation du continent noir est ce qui pose le plus de soucis, vu qu’elle veut une autonomie financière. Ceci était l’un des points clés des réformes initiées par le président en exercice de l’Union Africaine, le rwandais SEM Paul Kagame. Il était question d’un constat amère, selon lequel, plus de 80% du budget de l’UA provient de donateurs extérieurs. Ce qui explique une dépendance financière incontestable.
Selon le président de la commission de l’Union Africaine, Moussa Faki Mahamat, il faut que les États membres soit en mesure de fournir des efforts financiers pour faire passer le réforme: « On ne le répétera jamais assez: sans autonomie financière, notre ambitieux agenda 2063 ne sera qu’un catalogue de bonnes intentions et notre prétention au leadership continental, et là l’appropriation africaine, rien d’autre qu’un vœu pieux », a-t-il affirmé.
Il faut aussi noter que plusieurs pays ont du mal à s’acquitter de leur cotisation annuelle. Ce qui ne fait pas progresser dans la réalisation de certains projets.
Selon la nouvelle réforme, pour permettre à l’Institut de prendre en charge son financement, les États membres devront prélever une taxe de 0,2% sur chaque produit importé. L’objectif de cette taxe est de mobiliser au moins 400 millions de dollars d’ici 2020 pour le compte de l’UA. Un objectif auquel seulement 23 des 54 pays membres de l’UA ont adhéré.
Il s’avère nécessaire que tous les pays membres de cette organisation comprennent l’importance de permettre à celle-ci de se prendre en charge financièrement et de jouir de son autonomie sur tous les plans.
YAWO ATIAH
Source: Le Pays