Le portefeuille actif de la Banque mondiale au Mali compte vingt-quatre projets pour un engagement total de 1,8 milliard de dollars américains. Ce portefeuille est réparti entre quatorze projets nationaux totalisant un engagement de 1,26 milliard de dollars, soit 70 % du volume du portefeuille, et dix projets régionaux pour un montant de 589,0 millions de dollars. Le taux de décaissement global du portefeuille au 9 janvier 2024 est de 33,26 %, tandis que le taux de décaissement pour l’année fiscale en cours (1er juillet 2023-30 juin 2024), s’établit à 9,60 % et est projeté à 18,45 % au 30 juin prochain.
Les principaux secteurs couverts sont l’énergie (27,5 %), l’agriculture (23,7 %) et l’eau, l’assainissement et la gestion des déchets (11,7 %).
Cet exercice 2024 vise à d’améliorer la performance des projets afin d’atteindre de meilleurs résultats en matière de réduction de la pauvreté. En effet, les deux jours d’exercice ont consisté à faire le point sur la performance actuelle du portefeuille de la Banque mondiale au Mali, identifier les facteurs qui entravent la mise en œuvre des projets afin de convenir des actions susceptibles d’améliorer la qualité et la performance du portefeuille, vérifier l’alignement du portefeuille avec les stratégies et les priorités nationales, notamment la prise en compte des questions de fragilités, violence et conflits comme convenu dans le cadre de l’allocation pour la prévention et la résilience (PRA).
Outre le thème central, la revue a traité également des questions comme : le recours à la maîtrise d’ouvrage déléguée (MOD), les sauvegardes environnementales et sociales et les questions fiduciaires (gestion financière et passation et gestion des marchés).
Selon, Robert Bou Jaoude, manager des opérations de la Banque mondiale pour le Mali, c’est un portefeuille qui s’est élargi au cours des dernières années en vue d’adresser les nombreux défis auxquels le pays doit faire face, en l’occurrence ceux induits par les fragilités, les conflits et les violences.
Pour lui, dans des contextes tels que celui du Mali, l’engagement de la Banque mondiale auprès des populations est indispensable pour maintenir les efforts d’éradication de la pauvreté et de meilleur partage de la prospérité. Il a saisi l’occasion pour lancer un appel aux acteurs en vue de renforcer les efforts visant à accélérer la mise œuvre des projets car dira-t-il, “les populations ont plus que jamais besoin des appuis de ces projets en ces moments combien difficiles pour elles”.
Aux yeux de M. Robert, les travaux de cette revue doivent permettre de déterminer ce qui marche bien dans le portefeuille des projets en exécution pour pouvoir l’amplifier davantage et trouver des solutions aux problèmes qui auront été identifiés pour que chaque projet puisse atteindre les objectifs qui lui ont été fixés, contribuant ainsi à la réalisation des objectifs économiques et sociaux du gouvernement.
Etaient présents à cette revue, les représentants des ministères de tutelle des projets, de l’Autorité de régulation des marchés publics et des délégations de service public, du secrétariat général du gouvernement, des services techniques du ministère de l’Economie et des Finances, des Cellules de planification et de statistique (CPS), des directions sectorielles concernées, des collectivités territoriales, de la société civile, des partenaires techniques et financiers, des institutions de la République.
Ibrahima Ndiaye