Le jeudi 6 juin 2019, une conférence de presse a été tenue au sein de l’Hôtel Maeva Palace sis à Hamdallaye ACI par le ministre des Mines et du pétrole, Mme Lelenta Hawa Baba Bah. Cet événement visait à montrer les effets néfastes des produits utilisés dans l’exploitation d’or pour les eaux du fleuve à travers le système de dragage. Occasion mise à profit par la conférencière d’informer la population qu’un arrêté interministériel a d’ores et déjà été pris pour la suspension desdites activités pour une durée d’un an.
Suite au constat des dégâts que provoquent les activités d’exploitation aurifères via ces pratiques de dragage, quatre départements ministériels ont jugé indispensable de mener cette lutte commune contre les pratiquants de cette activité. Pour parvenir à bout de ce combat, dit Mme Lelenta Hawa Baba Bah, un arrêté interministériel a donc été pris en date du 15 mai pour la suspension des activités d’exploitation aurifère à travers le dragage. Selon la ministre Bah, cet arrêté a été pris par le Ministère des Mines et du Pétrole, celui de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, celui de l’Environnement et du Développement Durable et celui de la Sécurité et de la Protection Civile pour provisoirement suspendre durant un an l’exploitation de l’or par des dragues sur toute l’étendue du Mali. D’ici la fin de ce délai, a-t-elle annoncé, « nous allons finir la relecture du code minier de 2012 qui prévoit d’ores et déjà, l’interdiction formelle des dragues en République du Mali ».
À en croire la ministre Hawa Baba Bah, suite aux différents déplacements effectués sur les terrains par des délégations, des pollutions d’eau et environnementales ont été malheureusement répertoriées à cause de cette pratique. « Ces pratiques causent des dommages aux différents cours d’eau du Mali (le fleuve Niger jusque dans la ville de Bamako, le fleuve Bagoé et la Falémé principalement) en provoquant leur obstruction et en détériorant l’eau que consomment les riverains », lit-on dans son discours. Elle de poursuivre en disant également que le mercure utilisé dans ces exploitations d’or à travers l’orpaillage, voire le dragage « mettent en danger la vie des utilisateurs directs et les consommateurs de poissons de tout le pays » donc il nous faut « une solution appropriée dans l’immédiat ».
En poursuivant ses propos, la ministre montre que cette activité est faite avec des produits dangereux comme le cyanure et le mercure « qui sont très néfastes pour la santé et l’environnement ». Après avoir mis l’accent sur son attachement ainsi que celui de ses partenaires à la réorganisation de cette activité qui occupe moult personnes de nos jours, et qui, par sa pratique, nuit aussi aux activités agricoles et environnementales en général, Mme Lelenta Hawa Baba Bah a conclu son intervention en rappelant que « nous rentrons dans la période de suspension annuelle de l’orpaillage qui commence à partir du 15 juin jusqu’au 30 septembre 2019 ».
Mamadou Diarra
LE PAYS