La politique nationale vise à doter le pays d’une vision stratégique claire et des orientations pertinentes pouvant promouvoir l’industrie du livre et susciter la culture de la lecture. Le Mali s’attend à franchir un cap important avec la validation d’un document attendu depuis 1978. «On avait des éléments de politique nationale, mais ce n’était pas formalisé», a révélé Fatogoma Diakité, président de la sous-commission d’élaboration. «Cette politique va nous permettre de booster ce secteur et c’est toute la chaîne qui sera concernée».
Edmond Munkala, chef de bureau de l’Unesco au Mali, a rappelé l’engagement de son bureau au Mali, « à la promotion du sous-secteur du livre et de la lecture ». Il a insisté sur l’importance pour les générations actuelles d’épouser les valeurs de paix, de tolérance, de cohésion. Car, poursuit le chef de bureau, «nos ancêtres ont toujours écrit et en tant que berceau de l’humanité, l’Afrique a toujours été une terre d’écriture et de civilisation».
Un processus inclusif
Bibliothécaires, archivistes, éditeurs, experts et chercheurs, la chaîne de contribution à l’élaboration de la politique nationale du livre et de la lecture a été inclusive et participative. Attestant son large paramétrage qui permettra, à terme, de doter le Mali d’un document stratégique et de son plan d’action 2024-2028, servant à poser les jalons de soutien non seulement à l’industrie du livre, mais aussi à faire de ce sous-secteur, un moyen d’essor socio-économique.
Pour le ministre Andogoly Guindo, le Mali peut se réjouir de tendre vers cet idéal salvateur. «Le livre est un secteur en crise au Mali qui a besoin d’axes stratégiques», a-t-il déclaré avant de solliciter les participants à des observations pertinentes voire des amendements pour que du Mali de demain émerge une nation qui lit et qui gagne.
Ousmane Tangara