Le président de la République par intérim, Pr. Dioncounda Traoré avait, pendant la transition, accordé des promotions à titre exceptionnel à des fonctionnaires de police qui étaient membres du Syndicat de la police nationale (SPN) de Siméon Kéita et Sirima Fané. Ce syndicat qui a participé au coup d’Etat du 22 mars 2012 était considéré comme proche de l’ex-junte. C’est pourquoi ces promotions étaient perçues comme une prime à sa participation au coup d’Etat, pourtant considéré par la constitution comme un crime imprescriptible.
Face à la protestation des autres syndicats de la police nationale notamment celui des commissaires, le même Dioncounda avait été obligé de suspendre lesdites promotions sans que cela n’empêche les bénéficiaires de suivre la formation y afférent à l’Ecole de la police. Selon des sources bien introduites, la formation doit même prendre fin dans deux mois.
Mais le syndicat national des commissaires de police ne l’entend pas de cette oreille. Après avoir dénoncé lesdites promotions en son temps, il avait engagé une procédure judiciaire en vue de leur annulation pure et simple.
La justice a tranché en sa faveur et la grosse est même disponible. C’est dire que les promotions à titre exceptionnel accordées par le président de la transition à des fonctionnaires de la police sont annulées.
Il faut rappeler qu’en son temps, le syndicat national des commissaires de police du Mali avait dénoncé les promotions à titre exceptionnel des fonctionnaires de police et demandé l’annulation des actes de nomination. Il avait déploré le fait que du simple grade de sergent, certains policiers sont devenus inspecteurs, sergents-chefs et du simple grade d’adjudants, d’autres sont devenus commissaires, inspecteurs, entre autres.
Les commissaires ajoutaient que “tout cela a été fait avec la complicité du Syndicat de la police nationale (SPN), et le soutien du capitaine Sanogo. Ce, en récompense, disaient-ils, de leur participation aux événements du coup d’Etat du 22 mars dernier”.
SOURCE / MALI-WEB