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Police de proximité : Bientôt une stratégie nationale

Définir, de manière inclusive, une stratégie nationale de police de proximité. Tel est l’objectif principal d’un atelier de deux jours qui a débuté hier dans un hôtel de la place. La rencontre est organisée par le Commissariat à la réforme du secteur de la sécurité (C-RSS), avec l’appui de l’Institut des États-Unis pour la paix (USIP), en collaboration avec l’Association malienne des droits de l’Homme (AMDH).

La cérémonie d’ouverture était présidée par le Commissaire à la réforme du secteur de la sécurité, le général M’Bemba Moussa Keita, en présence du directeur général adjoint de l’Institut national de formation judicaire (INFJ), Aliou Badra Coulibaly, représentant le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux. L’on notait également la présence de l’ambassadeur des États-Unis dans notre pays, Dennis B. Hankins, et bien d’autres invités.
Le Commissaire à la réforme du secteur de la sécurité a indiqué, dans son discours d’ouverture, qu’à l’instar des autres pays de la sous-région et du monde, le Mali subit les affres du terrorisme, des actes de grand banditisme et de criminalité transfrontalière organisée.
Ces phénomènes et d’autres formes d’activités illégales, poursuivra le général M’Bemba Moussa Keita, constituent des obstacles de taille à la stabilité nationale et régionale, à la sécurité et à la croissance économique.
Toute chose, selon lui, qui justifie l’importance de la création et l’opérationnalisation de la police de proximité, qui devrait contribuer à limiter les risques d’endommagement physique et social des communautés sur le long terme, et ainsi d’éviter l’effondrement total de villes et autres localités.
Dans le contexte malien, affirmera le patron du C-RSS, la police de proximité s’articule autour d’une mission confiée à la police et aux autres forces en charge de la sécurité, destinée principalement à contrer la criminalité transfrontalière, le trafic d’êtres humains, la cybercriminalité, la radicalisation et le terrorisme.

Il s’agit aussi d’apaiser les relations entre la population et la police, de créer un climat de confiance mutuelle dans un environnement sécurisé, conclura le général Keita.
Pour sa part, le représentant du ministre de la Justice et des Droits de l’Homme a souligné qu’il s’agira au cours de cette rencontre de mettre en place une stratégie nationale de police de proximité qui participera à asseoir une vision commune et partagée par l’ensemble des acteurs étatiques et non étatiques de la sécurité. Cela, ajoutera Aliou Badra Coulibaly, en vue de capitaliser davantage les solutions embryonnaires et d’en déceler les lacunes pour y apporter les solutions les mieux appropriées. «Les actions engagées par le gouvernement, sous l’impulsion du président de la République, sont prometteuses et permettent d’envisager l’avenir avec beaucoup d’optimisme», a-t-il déclaré.
À ce propos, le directeur général adjoint de l’INFJ, a rappelé qu’en ce qui concerne spécifiquement le secteur de la justice, une loi d’orientation et de programmation a été adoptée en décembre dernier. Cette loi qui permettra, développera-t-il, de 2020 à 2024 de doter la justice de moyens pour répondre aux attentes de nos concitoyens. L’ambassadeur des États-Unis au Mali a insisté sur l’importance de la justice et de la sécurité dans le rétablissement du contrat social entre la classe politique et la population. Et le diplomate américain d’espérer que pendant cet atelier les participants trouveront les meilleures approches pour rassurer les populations que les forces de sécurité sont mieux en termes de qualité que les autres groupes armés (terroristes, criminels et milices) qui circulent au Mali. Pour le gouvernement, a exhorté Dennis B. Hankins, il faut que les juges et les magistrats donnent une justice qui soit égale pour tout le monde. Il faut créer ces lignes de communication avec les populations, qui seront des forces multiplicatrices d’efficacité des efforts du gouvernement.
À noter que 66 participants constitués notamment de magistrats de la Cour suprême et du siège, de juges d’instruction, de greffiers, d’avocats, d’huissiers, de notaires et de commissaires de justice prennent part aux travaux.

Aboubacar TRAORÉ

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