La rencontre a été l’occasion de mettre en exergue la place particulière des PSDG dans le dispositif de sécurité dans notre pays
Ces dernières années, la situation sécuritaire et humanitaire dans le Centre de notre pays n’a cessé de se dégrader. Presque chaque jour, l’on dénombre des victimes civiles et militaires sans oublier le nombre important des refugiés et des écoles fermées du fait de l’invasion des forces du mal. Pour remédier à cette tragédie dans notre pays, l’État et ses partenaires, qui ont déjà mis en place des Pôles sécurisés de développement et de gouvernance (PSDG) dans certaines localités de cette partie du pays, envisagent d’y augmenter ce mécanisme de sécurité, prôné par le Plan de sécurisation intégré des Régions du Centre (PSIRC). À l’heure actuelle, selon les responsables du programme, 20 sites PSDG ont été retenus dont 8 dans la Région de Ségou et le reste dans celle de Mopti. Afin d’accélérer la mise en place de ces Pôles, une rencontre d’échanges entre les acteurs nationaux et internationaux s’est tenue, hier dans un hôtel de la place. Elle a été organisée par le secrétariat permanent du Cadre politique de gestion de la crise du Centre.
L’ouverture des travaux était présidée par le secrétaire permanent du Cadre politique de gestion de la crise du Centre, l’ambassadeur Boubacar Gaoussou Diarra, en présence des représentants du corps diplomatique accrédité au Mali et des gouverneurs des régions du Centre.
Cette rencontre ambitionnait de favoriser un échange «véritable» entre les acteurs nationaux et internationaux sur la place particulière des PSDG dans le dispositif de sécurité au Mali et surtout de voir des actions techniques et/ou stratégiques qui peuvent relever les défis actuels et accélérer leur mise en place.
Elle visait également à faciliter de meilleures synergies avec les opérations militaires «Maliko et «Tilékoura» pour une meilleure interaction entre les Forces de sécurité internes (FSI) et les Forces armées maliennes (FAMa), dans le respect des missions dévolues aux forces présentes. Mais aussi, le dialogue et la collaboration entre les différents acteurs impliqués dans la mise en place des PSDG (notamment sur les aspects de gouvernance et de développement).
Dans son intervention, le secrétaire permanent du Cadre politique de gestion de la crise du Centre a constaté que partout où les camps et postes sécurisés ont été construits, il y a eu une diminution des attaques. L’ambassadeur Boubacar Gaoussou Diarra a également remarqué le retour de l’administration et des services sociaux de base dans les PSDG dotés de postes fixes militaires, la réouverture de certains écoles et marchés fréquentés par les populations. S’y ajoute le retour effectif des sous-préfets sur l’ensemble des PSDG dotés de postes fixes militaires.
Cependant, malgré ces efforts, l’insécurité se maintient dans le Centre. Il faut donc renforcer les efforts déjà entrepris, en collaboration avec les partenaires au développement, pour «accélérer la mise en place de PSDG fonctionnels et pérennes ». L’ambassadeur Boubacar Gaoussou Diarra s’est félicité des appuis de l’Union européenne «déjà confirmés pour la construction et l’équipement de 7 à 8 PSDG supplémentaires sur le même modèle que ce qui a été fait à Konna».
Le principal résultat attendu de cette rencontre est la création d’une plateforme interministérielle de coopération et de coordination du Psirc, qui aura la responsabilité de rassembler (et partager avec les autres) toutes les activités qui sont en cours ou programmées dans la mise en place des PSDG.
Bembablin DOUMBIA