La salle de conférence du ministère du Commerce a abrité, hier, le 18è point de presse du gouvernement destiné à commenter les principales décisions issues du dernier Conseil des ministres.
Outre le ministre du Commerce et porte-parole du gouvernement, Abdel Karim Konaté, deux autres membres du gouvernement étaient face à la presse. Il s’agit du ministre de l’Économie et des Finances, Dr Boubou Cissé et de son collègue de la Jeunesse et de la Construction citoyenne, Amadou Koïta.
Premier à s’exprimer, le patron de l’Hôtel des finances a axé son intervention sur l’adoption par le Conseil des ministres du projet de loi des Finances pour l’exercice 2018. Il a indiqué qu’il y a des éléments intéressants dans ce texte. Dr Boubou Cissé a expliqué que c’est le premier budget que le Mali présentera en mode programme, qui est une recommandation de l’Union économique monétaire ouest-africaine (UEMOA).
Selon le ministre, ce passage du budget en mode programme va entrainer un certain nombre d’innovations dans la gestion budgétaire : introduction de la culture de résultats ; présentation et vote des allocations budgétaires par programme, dont le principe est de récompenser les différentes structures sur la base des résultats etc…
« Le budget a été élaboré dans un contexte assez favorable en termes de croissance économique, dans le monde, dans notre sous-région et dans notre pays. La croissance se situe au Mali à 5,3% », a précisé le ministre de l’Économie et des Finances. S’agissant du budget proprement dit, a commenté Dr Boubou Cissé, les ressources budgétaires sont arrêtées à 1957,6 milliards de Fcfa, contre des dépenses qui sont arrêtées à 2330,7 milliards de Fcfa, soit un déficit de 373,1 milliards de Fcfa. Ce déficit budgétaire est généralement financé par les appuis budgétaires globaux des partenaires techniques et financiers et la mobilisation que l’État arrive à faire à travers les émissions et obligations du bon de trésor. Dr Boubou Cissé a ensuite indiqué que la part belle de ce budget est consacrée aux secteurs sociaux ; à la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation ; à la Loi d’orientation et de programmation militaire.
De son côté, le ministre de la Jeunesse et de la Construction citoyenne est revenu sur l’adoption, la semaine dernière, du projet de décret relatif à la Politique nationale de la citoyenneté et de la Construction citoyenne. Le ministre estime qu’aujourd’hui, tous les Maliens ont fait le constat que les problèmes de citoyenneté se posent avec acuité. Fallait-il s’arrêter seulement à un constat ?, s’est-il interrogé, avant de donner lui-même la réponse : « Il fallait agir, d’où cette volonté manifeste du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta ».
Toujours selon Amadou Koïta, cette politique nationale a un objectif général qui consiste à construire un modèle de citoyen soucieux de ses devoirs, conscient de ses droits et respectueux des droits d’autrui. Il a expliqué que la Politique a 4 objectifs spécifiques, 7 axes stratégiques et 42 actions qui s’étaleront de 2017 à 2021.
Le coût de la mise en œuvre de la Politique est estimé à 29,6 milliards de Fcfa, financés à hauteur de 45% par le gouvernement, 15% par les collectivités territoriales et 40% par les partenaires techniques et financiers.
Massa SIDIBÉ
Source: essor