Dans une récente vidéo de 4 minutes et 40 secondes publiée sur sa page Facebook officielle, Moussa Mara, ancien Premier ministre du Mali, ex-député, ex-maire et expert-comptable chevronné, actuellement président du parti politique « YELEMA » (Le Changement), a adressé un message poignant aux autorités de la transition. Il s’est exprimé au nom de ceux qui n’ont pas de voix, de ceux qu’on n’entend pas, de ceux qu’on ne voit pas.

Un cri du cœur pour les oubliés

Moussa Mara a débuté son intervention en soulignant la détresse de nombreux compatriotes maliens. Il a évoqué la situation de ceux qui souffrent de la faim, qui n’ont pas accès aux marchés pour se procurer des vivres ou bénéficier d’une aide, qui sont sans abri à la suite des inondations, qui peinent à se soigner ou à éduquer leurs enfants. Ces populations, bien que nombreuses, restent invisibles, notamment dans les zones urbaines et sur les réseaux sociaux.

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Il a spécifiquement mentionné des villages entiers dans les zones de Douentza , Youwarou ou Léré, où les communautés vivent dans une précarité extrême. Moussa Mara a appelé à une prise de conscience collective et à la mobilisation pour leur venir en aide.

Des chiffres alarmants

Selon les estimations du gouvernement malien pour l’année 2025, plus de 6 millions de Maliens ont besoin d’assistance humanitaire, dont 4,4 millions en situation critique. Pour répondre à ces besoins, le ministre en charge du développement social s’est récemment rendu à l’extérieur du pays afin de solliciter de l’aide internationale.

Cependant, comme l’année précédente, ces besoins risquent de ne pas être entièrement couverts. En 2024, sur les 440 milliards de francs CFA recherchés, moins de 40% ont été obtenus. Pour 2025, le gouvernement espère mobiliser 500 milliards de francs CFA, mais il est probable que cette somme ne soit pas atteinte, surtout avec la réduction de l’aide internationale, notamment de la part des États-Unis, principal donateur, qui a décidé de diminuer son assistance.

Un appel à la souveraineté et à la responsabilité

Face à cette situation, Moussa Mara a insisté sur la nécessité pour le Mali de compter sur ses propres ressources, en accord avec le principe de souveraineté. Il a exhorté les responsables du pays à montrer l’exemple en réduisant leurs avantages, en diminuant le budget des institutions et des ministères, et en réalisant des économies partout où cela est possible. Les fonds ainsi dégagés pourraient être alloués au ministère du Développement social pour soutenir les populations vulnérables.

Il a également plaidé pour une transparence accrue dans la gestion des ressources. Par exemple, il a demandé des explications sur l’utilisation des 500 milliards de francs CFA issus des mines l’année précédente et a suggéré qu’une partie de ces fonds soit dédiée à l’aide humanitaire.

L’importance de l’exemplarité

Moussa Mara a souligné que pour engager des réformes, il est essentiel que les dirigeants montrent l’exemple. Il a suggéré que si les nouvelles taxes mises en place par le gouvernement avaient été précédées par des efforts d’économie de la part des responsables, elles auraient été mieux acceptées par la population.

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Il a conclu en appelant l’État et ses responsables à faire preuve de solidarité et de responsabilité envers les millions de Maliens qui souffrent et qui comptent sur eux, afin de leur redonner espoir.

Ce message de Moussa Mara est un appel fort à la conscience nationale, invitant chaque Malien, et surtout les dirigeants, à agir concrètement pour améliorer le sort des plus démunis et à bâtir un Mali plus solidaire et autonome.