Le comité exécutif de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation, avec à sa tête, le président Ousmane Oumarou Sidibé était hier face à la presse à la Maison de la Presse. L’ordre du jour portait sur la présentation des activités de la CVJR relatives à son plan d’actions 2016-2018 suivie d’échanges avec les journalistes.
D’entrée de jeu, le principal conférencier Ousmane Oumarou Sidibé est d’abord revenu sur la stratégie de sa commission qui doit contribuer à l’instauration d’une paix durable à travers la recherche de la vérité, la réconciliation et la consolidation de l’unité nationale et des valeurs démocratiques. Sur les questions comme l’impunité, M. Ousmane Oumarou Sidibé a été on ne peut plus clair : « La question de l’impunité est réglée par l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger ».
Selon lui, la CVJR n’est pas un tribunal et les commissaires ne sont pas des juges. Les missions de la commission, dit-il, consistent donc à écouter les victimes et faire des enquêtes, mais des enquêtes non judiciaires. Il a indiqué que, conformément à leurs missions, toutes les cinq (5) sous-commissions ont été mises en place et travaillent déjà activement. La commission est donc pleinement opérationnelle et mène à bien sa mission conformément aux standards internationaux, a-t-il précisé.
Il s’agit de la sous-commissions recherche de la vérité, chargée de mener des investigations approfondies sur les cas de violations graves des droits de l’Homme, de réunir toutes les informations et documents appuyant les allégations ; de la sous-commission soutien aux victimes et réparation, chargée de proposer des mesures de réparation et des normes d’indemnisation ; de la sous-commission études, rapports et documentation qui a la charge de réaliser des études nécessaires aux travaux des autres sous-commissions et de prévoir la transmission de toute la documentation de la CVJR ; de la sous-commission sensibilisation et réconciliation qui mène deux activités parallèles à savoir, l’organisation de dialogue inter et intra-communautaire et la mise en avant des modalités traditionnelles de pacification et la sous-commission genre qui est chargée de suivre les investigations auprès des femmes victimes des violations graves des droits de l’Homme et de mettre une méthodologie de travail spécifique basée sur le principe d’égalité entre les victimes.
Le conférencier a ajouté que sur le terrain, il y a des antennes au niveau régional et des points focaux dans les cercles. La CVJR a élaboré un plan d’actions 2016-2018 et son programme d’activités pour mettre en œuvre son mandat. Les activités prévues concernent des travaux préparatoires, les activités de renforcement de capacités générales, de la mise en place et de l’opérationnalisation des cellules de communication et informatiques, de l’opérationnalisation de la sous-commission chargée de la recherche de la vérité et des investigations, de soutien aux victimes et réparation, entre autres. Il faut souligner que la Commission Vérité, Justice et Réconciliation a déjà son règlement intérieur qui détermine la façon concrète dont elle travaillera. Mais aussi, ses structures ainsi que son plan d’actions.
DK
