Explique que le PAG tient compte de la promotion de la femme surtout des femmes militaires. Notre pays est signataire de plusieurs documents favorisant la situation de la femme mais l’application pose un sérieux problème. « De mon point de vue cela n’est pas une nouveauté. Le mot quota revient très souvent dans les discours. Maisla preuve n’est pas faite. Le nombre de femmes dans le gouvernement ne répond pas à cette règle », regrette Fatoumata Koné.
Elle souligne que le programme semble être la solution proposée par bon nombre de Maliens. Dans ledit document, l’amélioration de la grille salariale est évoquée. Pour beaucoup de fonctionnaires, ajoute-t-elle, c’est un grand pas. La durée de la Transition est brève pour obtenir une situation sécuritaire apaisée .Pourtant, insiste l’agent de l’ORTM, c’est l’aspect sécuritaire qui doit être leur fusil de bataille pour mieux passer cette transition.
Mme Traoré Dado Sissoko, ménagère à Bolibana
A salué la baisse du prix des denrées de première nécessité. Car, justifie-t-elle, aujourd’hui la population a faim à cause de la hausse des produits alimentaires. Elle signale que les familles qui ne préparent qu’une seule fois dans la journée à cause de la pauvreté sont nombreuses.
« Nous, les ménagères attendons de voir que les promesses du Premier ministre se réalisent. Il y a quelques semaines, l’état avait fait des déclarations à la télévision nationale sur la baisse de la viande mais jusque-là, les prix sont toujours enhausse », affirme-t-elle.
Mariam Keïta, teinturière à Hamdalaye
Pense que tout ce qui a été dit par le Premier ministre relève des préoccupations de la population, surtout le problème de la sécurité sur toute l’étendue du territoire et l’autonomisation des femmes. Mariam doute de l’exécution de tous les points cités dans le PAG.
Elle regrette que beaucoup de promesses faites à l’endroit des femmes surtout, celles qui sont dans les petits commerces à propos de leur autonomisation financière, n’ont pas été respectées. Cette fois, il ne faut pas nous décevoir. Il faut que le gouvernement agisse. « Même si on ne nous donne pas de l’argent, au moins que le gouvernement facilite l’acquisition de matériels de travail. Je prie Dieu, de donner la force morale etphysique nécessaires aux plus hautes autorités dans la gestion du pays », ajoute Mariam Kéïta.
Mme Djikiné Hatouma Gakou, membre du CNT
Est membre du Conseil national de la Transition (CNT) et présidente de la Fédération malienne des associations des personnes vivant avec un handicap. Elle a été animée d’un sentiment d’espoir quand le Premier ministre a mentionné la question de l’épanouissement et l’autonomisation des femmes. Elle s’est dite plus émue par le cas des personnes vivant avec un handicap qui représente 15,5% de la population.
Lors de la présentation du PAG, précise-t-elle, le Premier ministre a rassuré sur l’adoption du décret d’application de la loi 2018-027 du 12 juin relative aux droits des personnes vivant avec un handicap. En plus de cela, poursuit-elle, le chef du gouvernement a donné un avis favorable par rapport aux dossiers de recrutement des 42 jeunes diplômés handicapés.
Leur arrêté devait être signé depuis 2012 et aussi l’arrêté de 28 autres diplômés handicapés du concours de la Fonction publique de 2019.Choguel kokalla Maïga a également rassuré sur l’implication effective des personnes vivant avec un handicap dans tout le processus des réformes à venir. Tous ces engagements pris par l’état à l’endroit des personnes vivant avec un handicap ne peuvent que réjouir notre monde. Nous attendons les résultats. En sa qualité de femme, elle demande à toutes les composantes sociales de se donner la main pour cette refondation de l’état.
Mme Dembélé Ouélématou Sow, présidente de la Cafo
Présidente nationale de la Coordination des associations et ONG féminines du Mali (Cafo) salue cette approche du chef de gouvernement à l’endroit des femmes du Mali. Que les engagements soient suivis d’effet. Nous allons les accompagner dans la mise en œuvre du PAG et veiller à ce que cela soit fait. Une nation se construit sur la confiance en ses leaders. Jusqu’à présent, le nouveau gouvernement montre des signaux forts et encourageants sur la problématique des femmes », affirme la présidente de la Cafo.
En ce qui concerne les engagements pris à l’endroit des femmes notamment l’application de la loi 052,Mme Dembélé Ouélématou Sow indique qu’il faut une volonté politique pratique. Il faut légitimer les femmes en renforçant leurs capacités, impliquer fortement les femmes leaders à siéger dans les grandes administrations. C’est à ce prix que d’autres femmes seront motivées à se présenter.
La première responsable de la Cafo propose de créer un centre national de renforcement des capacités des femmes. Pour asseoir une vraie autonomisation des femmes, Mme Dembélé, affirme qu’il faut lutter contre les violences basées sur le genre parmi lesquelles les violences sexuelles. Par rapport à la vie chère, elle suggère la création d’un conseil national de lutte contre la vie chère au sein duquel un groupe va travailler sur les problématiques au niveau des différentes filières.
L’ objectif est de trouver des solutions immédiates à court et à moyen termes aux différentes préoccupations. Il faut subventionner les prix des denrées de première nécessité, favoriser la production agricole. C’est possible en encourageant les jeunes à embrasser l’entreprise agricole et briser les monopoles. Les entreprises innovatrices et pionnières dans le domaine agricole doivent être créées en les accordant des faveurs telle que la diminution des taxes.
Propos recueillis par
Baya Traoré
Source : L’ESSOR