Dans un communiqué publié, le vendredi 19 avril 2024, le ministère de la santé et du développement social a invité au renforcement des dispositifs d’accueil et de prise en charge au niveau des structures de soins notamment pendant les périodes de garde. Une décision qui intervient quelques heures à peine après la mise en ligne d’une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux dans laquelle une jeune Maman pleure la perte de son enfant par faute d’une assistance médicale rapide.

Quand ça ne va pas, c’est à l’hôpital que tout le monde se dirige, mais malheureusement pour la famille des patients non nantis, c’est une autre épreuve à franchir en plus de la souffrance de leur proche. Très souvent dans les hôpitaux publics, arriver en urgence n’est pas forcément synonyme d’une prise en charge rapide. L’insuffisance de plateaux techniques et la saturation de nombreux centres serrent de prétextes à certains personnels pour se livrer à de petits business au détriment de la souffrance des malades.

Dans un communiqué publié, le vendredi 19 avril 2024, le ministère de la santé et du développement social a invité au renforcement des dispositifs d’accueil et de prise en charge au niveau des structures de soins notamment pendant les périodes de garde. Le département justifie cette décision par de nombreuses plaintes de la part des usagers de ces centres hospitaliers. Plus tard vaut mieux que jamais dit-on, mais est ce que cette décision sera respectée par ceux qui n’ont pas été capables de respecter leurs propres serments ? On sait que les médecins ne sont pas directement pointés du doigt par cette dernière plainte, mais, il ne faut pas écarter toutes leurs responsabilités dans le suivi et le contrôle de la chaîne de prise en charge dans leurs différentes circonscriptions sanitaires, y compris le travail du personnel de garde qui est souvent mis en cause.

Longtemps décrié par des « sans voix », les pleures de cette jeune dame dans une vidéo sur les réseaux sociaux après la perte de son enfant, la semaine dernière, n’ont laissé les internautes indifférents.

« Pourquoi ne vous occuper pas d’un patient lorsque ce dernier n’a pas d’argent ou de bonnes relations ? » a-t-elle impuissamment posé la question aux médecins les larmes aux yeux tout en se demandant également si une âme avait plus de valeur qu’une autre.

Bien que ce communiqué du ministère de la santé et du développement social, nous réconforte à juste titre, mais le mieux c’est d’avoir surtout les moyens d’évacuer son proche à temps, car, tout manquement à cette instruction serait un désastre irréversible pour certains.

#Stop à la discrimination et aux négligences dans nos hôpitaux.

Nos compassions à la jeune Dame durement éplorée.

Issa Djiguiba

Source : LE PAYS