Oscar Pistorius souffre d’une tendance suicidaire depuis le meurtre de sa petite amie en février 2013, selon le rapport des psychiatres ayant conclu à sa responsabilité pénale dont son avocat a donné lecture mercredi 2 juillet au procès.
Renonçant à contester ce rapport, qui a conclu que l’athlète sud-africain handicapé était sain d’esprit au moment des faits et n’avait aucune circonstance atténuante, l’avocat Barry Roux a néanmoins tenu à lire à haute voix une partie de son contenu non dévoilée lundi. « M. Pistorius a été gravement traumatisé par les événements du 14 février 2013. Il souffre actuellement d’un trouble stress post-traumatique et d’un trouble dépressif majeur », indique ce rapport, cité par l’avocat.
Reeva Steenkamp a été tuée à cette date par le champion, qui plaide la thèse de l’accident. L’accusation affirme au contraire qu’il a agi sciemment, sous l’emprise de la colère.
« Le degré d’anxiété et la pression présente est significative. Il porte aussi le deuil après la perte de Mlle Steenkamp », ajoute le document. « M. Pistorius est soigné et suivi par des psychiatres et psychologues pour son état actuel. Sans traitement médical approprié, son état risquerait d’empirer et cela augmenterait le risque de suicide », a ajouté Barry Roux.
L’an dernier, un mois après le meurtre, la famille Pistorius avait formellement démenti qu’Oscar Pistorius soit suicidaire, à la suite des déclarations à la BBC d’un de ses amis, l’éleveur de chevaux Mike Azzie. Après cette lecture, Barry Roux a précisé à la cour qu’il n’avait finalement pas besoin de réinterroger à la barre les quatre experts ayant examiné Pistorius le mois dernier, trois psychiatres et un psychologue.
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