La libération conditionnelle de Philippe El Shennawy, l’un des plus anciens détenus de France qui a passé 38 ans en prison, a été approuvée, a annoncé mercredi son avocate Maud Marian.
“C’est un grand soulagement. Philippe El Shennawy est admis à la libération conditionnelle à partir de vendredi matin”, a-t-elle déclaré à la presse, précisant qu’il devra porter un bracelet électronique pendant deux ans.
“Il va résider chez sa femme. Il est très, très heureux”, a-t-elle ajouté. “J’ai eu sa femme au téléphone, il y a eu des larmes, des cris de joie.”
Le bracelet électronique “ne va pas être très facile à vivre psychologiquement”. “Il le dit, c’est une liberté au rabais, mais c’est toujours mieux que la prison”, a estimé Me Marian.
Fin mars 2013, Philippe El Shennawy, en prison pour de multiples braquages et évasions, avait bénéficié d’une grâce présidentielle partielle, François Hollande annulant sa période de sûreté de trois ans. C’est cette décision du chef de l’Etat qui a ouvert la voie à une libération conditionnelle du détenu approuvée mercredi par le tribunal d’application des peines de Créteil.
M. El Shennawy a été condamné à perpétuité en 1977 pour un braquage de banque à Paris, avec prise d’otages, une attaque à laquelle il a toujours nié avoir participé. Libéré sous condition en 1990, il a été réincarcéré après quelques mois seulement pour violation d’une interdiction de séjour à Paris, où il s’était rendu pour voir son fils.
Il s’est évadé à deux reprises, lors d’une permission en 1997, puis d’un séjour en unité pour malades difficiles en 2004, avant d’être repris à chaque fois après quelques mois de cavale, durant lesquels il a commis plusieurs vols à main armée.
© 2014 AFP