Depuis quelques années, le grand marché de Bamako connait une perturbation des réseaux téléphoniques, notamment Malitel, Orange, et Télétel. Une situation qui compromet les affaires au niveau du plus grand centre commercial du pays, d’où la colère des commerçants. Ce ras-le bol a été dénoncé ce mardi 20 octobre 2020, à la faveur d’une conférence de presse animée par le Collectif des Regroupements et Associations des Commerçants Détaillants du Mali, et le Directeur de AMRTP) Drissa LY. C’était au CCIM.
Cette conférence de presse était animée par le président de l’Association des commerçants voyageurs du Mali et de la diaspora Malienne (ACOVMADIA), Ibrahim MAÏGA, non moins porte-parole du Collectif des regroupements et associations des commerçants détaillants du Mali. C’était en présence de l’Autorité Malienne de Régulation des Télécommunications/TIC et des Postes (AMRTP), Drissa LY ; des représentants des 3 opérateurs de téléphonie mobile, à savoir : Malitel, Orange, et Télécel, ainsi que de nombreux commerçants visiblement très remonté contre les autorités.
A l’origine de cette situation, le directeur de l’AMRTP, pointe du doigt une transformation architecturale radicale du Grand marché de Bamako caractérisée par de grands immeubles qui poussent à tous les niveaux et à des hauteurs importantes.
A ce phénomène, dit-il, s’ajoute une démographie totalement explosive, rendant les espaces de respiration presque inexistants. Aussi, poursuit-il, cette surpopulation s’accompagne de production d’ondes sonores constituées de bruits de personnes et d’instruments de musique qui polluent tout en nuisance sonore toute la journée. « Ces réalités ont eu pour conséquence direct l’affaiblissement de la couverture téléphonique sur des zones bien précises, au départ. Afin de pallier cette dégradation notoire, certains commerçants ont eu recours à des appareils amplificateurs ou booster. Mais cette solution miracle s’est transformée en véritable goulot d’étranglement qui détériorer davantage la qualité de la communication téléphonique. Ainsi, nous sommes passés de situations isolées en situations généralisées », a-t-il déploré
Selon le Directeur, l’AMRTP, sa structure a été saisie, pour la première fois du problème, par un opérateur de télécommunications. « Une équipe technique de l’AMRTP, composée de spécialistes de fréquences et de qualité de service, s’est déplacée pour faire le constat. De l’analyse de la situation, grâce aux données collectées, il s’est avéré que l’utilisation d’amplificateur de signal par les commerçants, dans le marché rose de Bamako, en était la principale cause », a-t-il été précis
Quant au président l’ACOVMADIA, il a déploré que pour téléphoner ou recevoir un coup de fil au grand marché de Bamako, les commerçants sont obligés de se mettre sur la voie publique ou de quitter le marché. M. MAIGA a souligné que les commerçants n’arrivent pas aujourd’hui à réaliser des recettes au Grand marché à cause cette situation. Ainsi, il a invité le Gouvernement à tout mettre en œuvre pour trouver une solution à cette situation.
En tout cas, si rien n’est fait depuis quelques moments, les commerçants comptent investir la rue. «Si on ne trouve pas rapidement une solution, nous faire de la désobéissance civile. C’est-à-dire refuser de payer nos taxes à l’Etat », a prévenu Ibrahim MAÏGA, président de l’ACOVMADIA.
Par Abdoulaye OUATTARA
Source : INFO-MATIN