Les responsables de l’Energie du Mali ont animé, le vendredi 23 février 2018, un point de presse dans la salle de conférence de la direction de la structure. L’objet de cette rencontre avec les médias était d’informer l’opinion nationale sur la perturbation de production d’électricité à laquelle la société sera confrontée durant cette année et particulièrement la période de pointe. Selon Ladio Sogoba, Directeur général adjoint chargé des opérations, cette difficulté dans la fourniture de l’électricité est due à la mauvaise pluviométrie enregistrée en 2017 et qui a été très marquée sur les retenues des lacs de Sélingué et Manantali.
Dans son intervention, le Directeur général adjoint chargé des opérations dira que l’année 2018 est assez exceptionnelle du fait que la société connaitra des problèmes à cause de l’hydrologique qui a été très faible. Ainsi, il a fait savoir que ce déficit hydrologique très marqué sur les deux bassins versants qui alimentent les centrales les plus importantes par lesquelles le Mali est alimenté ont manqué d’eau depuis le 15 septembre 2017 et que cela a eu des répercutions en ce qui concerne leur remplissage. Plus loin, il dira qu’en fin de période le Barrage de Manantali a manqué de 2,5 mettre d’eau par rapport à son niveau normal. S’agissant du Barrage de Selingué, il a expliqué que c’est la première fois depuis 38 ans qu’ils n’arrivaient pas à remplir cette retenue. A l’en croire, cette difficulté inhérente à la mauvaise pluviométrie enregistré en 2017, va donc impacter sur la continuité de la fourniture d’électricité sur le réseau interconnecté, en particulier durant la période de la pointe qui s’étend de mars à juillet de chaque année. Plus loin, le Directeur… a souligné que cette année la société aura comme 30% de production de la part des centrales hydrauliques du fait que la tendance a été inversée. En ce sens, il dira qu’elles participeront très peu à la production d’électricité et qu’il va falloir substituer à cela les centrales thermiques, qui produisent l’électricité la plus chère. Cependant, il a expliqué que même cette solution ne suffira pas et qu’ils ont fait appel aux pays voisins de leur céder des marges. De ce fait, il a déclaré que la Côte d’Ivoire s’est engagé à céder plus de 20 MW, qu’ils ont aussi des achats jusqu’à 20 MW avec la Mauritanie ainsi que le Sénégal aussi qui est prévue en avril. Plus loin, il a précisé que nous sommes déjà dans notre pointe et que le déficit qui se dégagera, malgré toutes les dispositions prises par la société avec l’appui de l’Etat, mais qu’il se trouve que la pointe de 2018 coïncide avec trois événements majeurs notamment, le mois de ramadan où les besoins des consommateurs sont souvent multipliés par deux, la tenue de la coupe du monde, un moment de grande passion où aucune coupure de courant n’est tolérée et enfin l’organisation des élections présidentielles. Pour lui, c’est la période la plus difficile qu’ils traversent et qu’il faut prendre des dispositions pour limiter les désagréments au niveau de la population. Comme mesures envisagées, il a indiqué qu’ils ont approché les industriels en leur demandant de s’effacer pendant les périodes de fortes demandes, c’est-a-dire de 18 heures jusqu’à 2 heures du matin tous les jours du 1er mars jusqu’au 31 juillet afin qu’ils puissent fournir de l’électricité aux populations sans coupure. Ainsi, cette demande a été acceptée par les industriels, mais elle sera un sacrifice pour la société du fait que le chiffre d’affaire de la société est à 36% alimenté par ces industriels. Ensuite, la société demande à la population un effort d’économie d’énergie afin d’assurer une alimentation correcte de la clientèle domestique.
Ousmane Baba Dramé
Source: Le Républicain