Aujourd’hui, l’image donnée à la démocratie au Mali est semblable à un régime de voleurs à grande échelle alors que celle-ci n’est pas tout ainsi, mais c’est ce que les dirigeants passés ont montré au peuple. Mais actuellement, ce qui se produit la tuera du coup, si rien n’est fait. C’est ce qui ressort de la déclaration du CODEF AD adressée aux dirigeants actuels du pays. Il s’agit des perquisitions sans mandats qui prennent de l’envol.
Ils ont commencé par Housseini Amion Guindo, le président de Codem, puis d’Oumar Mariko, et tout récemment Ramata Kéïta, la trésorière du bureau du CODEF-AD. Selon une déclaration du CODEF, le bureau du CODEF-AD réuni en séance spéciale consacrée à l’événement flétrit ce nouvel attentat à la démocratie et à la quiétude des citoyens, condamne avec la dernière rigueur cette voie de fait qui n’honore pas le pays, exige l’arrêt de telles pratiques et le retour de l’orthodoxie en matière de perquisition dans les domaines privés ou d’interpellation de citoyens, en appelle à un véritable sursaut des démocrates et des organisations de défense des droits de l’homme.
Elle rappelle que l’État de droit ne saurait s’accommoder des pratiques d’abaissement de la dignité humaine comme le Mali en a été le théâtre de 1968 à 1991, en appelle à la justice pour qu’elle joue son rôle de protection du citoyen face aux dérives d’un État de répression.
Cependant, il faut un changement profond pour que la démocratie dont les Maliens souhaitent avoir puisse être réalisée. En tout cas, pour le moment, la démocratie au Mali recule à petits pas. Donc, il faut trouver une solution rapide.
Lansine COULIBALY