« Même si aujourd’hui, politiquement nous avons des divergences, des différences, nous avons même des différends, nous avons quelque chose en commun, un minimum de valeur qu’il faut préserver pour sauver le Mali », dixit le chef de cabinet du chef de file de l’opposition. Ce propos hautement politique et objectif, le vice-président de l’URD l’a prononcé à la faveur du 2ème congrès de l’ASMA-CFP, tenu les 29 au 30 décembre 2018 devant l’ensemble de la classe politique malienne ayant accepté l’invitation pour la circonstance. Il a joint l’utile à l’agréable, ce fut un congrès placé sous le signe du rassemblement et d’ouverture. Une surprise très marquant pour bon nombre d’observateurs. Pour Iba N’Diaye, représentant du parti URD, principale formation de l’opposition « leur présence peut paraître surprenante pour les uns et les autres », mais bien justifiée. « Avant aujourd’hui, il y a eu hier … Les différents partis politiques de l’opposition et de la majorité ont travaillé en complicité et de manière sincère pour l’instauration de la démocratie et de son encrage », justifie-t-il avant de souligner : « Même si aujourd’hui, politiquement nous avons des divergences, des différences, nous avons même des différends, nous avons quelque chose en commun, un minimum de valeur qu’il faut préserver pour sauver le Mali ».
Programme d’éducation sexuelle complète
Un tollé d’une autre nature depuis la dénonciation d’un prétendu « programme homosexualité » à l’école malienne. La tension a monté de plus belle autour du projet d’éducation sexuelle complète qui n’était qu’à sa phase d’étude. D’ailleurs, lors de la rencontre organisé par le Premier ministre, certains dignitaires religieux brillèrent par leur absence.
Bien que le Groupe pivot, porteur du projet, ait présenté de plates excuses à la communauté musulmane à travers Cherif Madani Haïdara. Le Directeur exécutif du groupe pivot, Dr Souleymane Dolo, reconnaît l’erreur de son organisation et annonce la suspension du programme “éducation sexuelle complète”. Dans la même veine, ce fut ensuite le tour l’imam Mahmoud Dicko de recevoir le directeur exécutif du Groupe pivot. ‘‘Avant de partir à Ségou, ils sont venus nous voir pour qu’on prenne part aux travaux…’’, déclare l’imam selon qui, leur offre «a été rejetée eu égard au contenu du projet».
«J’ai été stupéfait d’apprendre qu’un projet controversé de réforme de l’éducation nationale était en cours de préparation. De toute évidence, ce projet viole les valeurs profondes de notre culture et de notre foi. Dans un pays, certes laïque, mais musulman à près de 95 %, il paraît inconcevable que l’éducation sexuelle complète de nos enfants aille à l’encontre de notre culture et du culte religieux majoritaire. Sans équivoque, je condamne énergiquement toute tentative visant à travestir l’esprit et le comportement de nos jeunes enfants. J’en appelle non pas à la suspension mais à l’abandon et à l’annulation pure et simple de ce projet de réforme de l’éducation. Ce sujet concerne tous les Maliens pour lesquels, de manière claire et sans appel, un tel projet est inadmissible», condamne Aliou Boubacar Diallo de l’Adp-Maliba
L’appel de Soumi
Le chef de file de l’opposition veut négocier avec IBK. Mais quoi, au juste ? Est-ce à dire qu’il reconnaît tardivement la réélection de son challenger au second tour de la présidentielle d’Août dernier ? Qu’en pense ses alliés de circonstance, en occurrence Tiébilé Dramé, Choguel Kokala Maïga, Me Mohamed Aly Bathily et autres ? La demande de dialogue de Soumaïla Cissé trouble au plus haut point les parasites qui picorent à même ses poches.
100 millions pour le Chérif ?
L’autre fait marquant la fin de l’année 2018, c’est bien l’affaire de 100 millions qui aurait été remis au respecté Chérif Madani Haidara « à des fins politiques » en 2013. Oumar Mariko, président du parti Sadi revient sur la ténébreuse affaire des 100 millions prétendument offert par le chef de file de l’opposition au guide des Ançar, Chérif Ousmane Madani Haïdara. «Cette ignoble et dégoutante affaire vient de démontrer, une fois de plus, que le phénomène d’achat de conscience au Mali est bel et bien vrai. Celui qui a octroyé les 100 millions aussi bien que celui qui l’aurait reçu sont tous les deux fautifs au même titre.
Tomi en sursis
Du sursis pour l’homme d’affaires corse Michel Tomi, qui échappe à un procès pour corruption. Michel Tomi écope enfin d’un an de prison avec sursis et 375 000 euros d’amende, soit environ 246 000 000 Fcfa. Ce Corse qui écume l’Afrique répond des délits de complicité et de recel d’abus de biens sociaux après quatre années d’instruction. L’audience n’aura duré que quinze minutes. Cette affaire judiciaire française, qui éclaboussait IBK connait son épilogue. Après cinq ans d’enquête, le juge d’instruction Serge Tournaire avait accepté le 28 septembre d’abandonner les poursuites les plus graves pour corruption et d’ouvrir la voie à une “comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité” (CRPC), le plaider-coupable à la française, pour des délits secondaires.
Grève de faim
Depuis le 19 décembre, 496 cheminots observent une grève de la faim. Ils attendent 9 mois de salaires, soit plus d’un milliard et demi. Cette situation n’a pas évolué, depuis le 18 décembre même si le gouvernement a pris l’engagement de payer deux mois de salaire. Depuis le début de la grève, quatre cas de malades graves ont été enregistrés. Depuis le début de ce mouvement, ils sont des dizaines de personnes à suivre le mot d’ordre sous des abris de fortune (tentes, moustiquaires, nattes..). Cette situation qui perdure jusqu’ici interpelle.
Dialogue de sourds
Les syndicats de l’éducation primaire et pré secondaire réunis au sein de la Synergie d’action viennent d’observer une grève de 72 h. Ils bloquent du coup la composition du 1er trimestre. Ce qui va sans doute affecter le calendrier académique. Après le dépôt de leur préavis de grève, s’ensuit un dialogue de sourds entre syndicats et autorités. Les enseignants expriment leurs revendications en dix points et non des moindres pour l’exercice de leur métier.
Chaise électrique
Un Américain, qui préférait mourir par électrocution que par injection létale, a été exécuté sur la chaise électrique jeudi soir dans le Tennessee. La mort d’Edmund Zagorski, 63 ans, a été prononcée à 7 h 26 locales (00 h 26 Gmt vendredi) dans le pénitencier de haute sécurité de Nashville, selon un communiqué des services correctionnels de cet Etat du sud. La chaise électrique, qui n’est plus autorisée que dans neuf Etats, n’avait pas servi depuis 2013 aux Etats-Unis. Ses derniers mots furent : “C’est parti”, a déclaré son avocate Kelley Henry lors d’une conférence de presse, en décrivant comment son corps avait été sanglé pour éviter qu’il ne se dresse pendant l’électrocution. Zagorski avait été condamné à la peine capitale en 1984 dans le Tennessee, pour avoir tué et égorgé deux hommes qu’il avait attirés en promettant de leur vendre de la drogue. Après 34 ans dans le couloir de la mort, il devait être exécuté en octobre par injection létale mais, à la dernière minute, il avait demandé à passer plutôt sur la chaise électrique.
Sans bras
Onze cas suspects supplémentaires d’enfants nés sans bras ou avant-bras ont été identifiés dans l’Ain par l’agence Santé publique France, relançant la polémique avec le registre régional Remera. L’agence sanitaire a identifié onze cas supplémentaires d’enfants nés avec une malformation des membres supérieurs dans l’Ain entre 2000 et 2014 d’après les données hospitalières. Ces onze cas suspects s’ajoutent aux sept cas signalés par le Remera (Registre des malformations congénitales en Rhône-Alpes), a précisé à l’Afp le Dr. François Bourdillon, directeur général de l’agence sanitaire. Le 8e cas d’un enfant né 2012 signalé lundi par le registre Remera et qui n’y était enregistré figure dans les nouveaux cas suspects qui doivent encore être validés. La responsable du Remera, Emmanuelle Amar, avait confirmé mardi à l’AFP l’existence d’un 8e cas dévoilé par le quotidien Le Monde, expliquant qu’un “concours de circonstances bien fâcheux”, à savoir un défaut de dossier médical informatisé dans la maternité où est né le garçon en 2012, expliquait qu’il ait échappé au registre.
La Rédaction “Le Renard”