Sensibiliser les décideurs politiques maliens afin qu’ils adoptent une loi sur l’abolition de la peine de mort, tel est l’objectif global d’un atelier de sensibilisation organisé conjointement par la FIACAT et l’ACAT Mali. Prennent part à cet atelier qui se tient du 12 au 13 juin 2018 à l’ex CRES, les religieux chrétiens et musulmans, la société civile, les membres de la commission nationale des droits de l’homme du Mali, entre autres.
La cérémonie d’ouverture était placée sous la présidence du représentant du ministre des droits de l’homme, chef de cabinet, Souleymane Bocoum, en présence de Luc Diarra, président de l’ACAT Mali, de Paul Angaman, président de la FIACAT.
D’après le président de l’ACAT Mali, Luc Diarra, c’est pour inciter les autorités maliennes à aller vers l’abolition de la peine de mort que la FIACAT et l’ACAT Mali organisent conjointement une mission à Bamako en juin 2018 qui a pour but de sensibiliser les décideurs politiques maliens. Afin qu’ils adoptent une loi sur l’abolition de la peine de mort et s’engagent à soutenir le projet de protocole additionnel à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples visant l’abolition de la peine de mort en Afrique.
Paul Angaman a indiqué que 21 pays sur les 54 en Afrique ont aboli la peine de mort. Et d’ajouter que l’opinion publique est notamment l’une des causes de la non abolition dans certains pays. Enfin, il a appelé tout le monde à contribuer à l’abolition de la peine de mort.
Le continent africain a fait d’énormes progrès en matière d’abolition de la peine de mort, a souligné Souleymane Bocoum. Le Mali a voté en faveur des différentes résolutions pour un moratoire universel aux Nations Unies et a coparrainé les résolutions de 2008, 2010, 2012, 2014 et 2016, a-t-il rappelé, ajoutant que les autorités travaillent sur la question de l’abolition de la peine de mort.
Un témoignage d’Edward Mpagi, ancien condamné à mort en Ouganda, a été présenté à l’assistance par le modérateur de l’atelier, Jean Christophe.
Selon ce témoignage, accusé injustement d’avoir assassiné une personne qui est toujours en vie, M. Mpagi aurait fait plus de 18 ans dans le couloir de la mort avant d’être gracié et libéré. Les conclusions de ce témoignage indiquent qu’il a partagé la cellule avec un ancien dirigeant politique de la ville qui pouvait abolir la peine de mort et qui ne l’a pas fait. Ce dernier a été condamné à la peine capitale et exécuté. Tous les chefs des gouvernements doivent réfléchir à la nécessité d’abolir la peine de mort. Car eux ou leurs proches peuvent être un jour des victimes.
Source: Maliactu.info