L’atelier de “formation de formateurs” pour l’inventaire du patrimoine culturel immatériel du Mali a pris fin hier lundi au Musée national de Bamako. La 1ère phase de l’inventaire démarrera bientôt.
Vingt formateurs venus de toutes les régions du Mali ont pris part du 5 au 15 septembre 2014 à la session de formation en méthodologie pour réaliser un inventaire du patrimoine culturel immatériel du Mali. Désormais outillés, les participants assureront à leur tour la formation d’enquêteurs dans leurs régions respectives. La première phase de l’inventaire démarrera avec les régions de Gao, Kidal, Mopti et Tombouctou, et la deuxième phase concernera les régions de Kayes, Koulikoro, Ségou et Sikasso, ainsi que le district de Bamako.
« C’est la première fois que je participe à une formation pour réaliser un inventaire du patrimoine culturel immatériel. Avec cette expérience j’espère apporter aux communautés, cela permettra de sauvegarder des pratiques qui ont été menacées ou interdites pendant la crise. Ce qui est particulièrement important c’est qu’aucun recensement ne peut se faire sans le consentement libre et éclairé des communautés concernées » a indiqué Alimane Alkamadasse, directeur régional de la culture de Kidal.
Ce projet d’inventaire s’inscrit dans le cadre de la phase de documentation du projet « Patrimoines endommagés du Mali : sauvegarde, reconstruction et réhabilitation, restauration, revitalisation » qui a été initié par l’Unesco et le ministère de la culture depuis le 18 février 2013. Cette phase permettra de développer et documenter la connaissance de toutes les richesses et diversités du patrimoine immatériel du Mali, particulièrement ébranlé pendant le conflit en vue d’assurer sa sauvegarde urgente.
Le Mali a signé et ratifié la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel (2003) le 3 juin 2005. Depuis, ce sont sept éléments qui ont été classés sur la Liste du patrimoine mondial immatériel. Le dernier en date « Les pratiques et savoir liés à l’imzad des communautés touarègues de l’Algérie, du Mali et du Niger » a été inscrit en décembre 2013. L’imzad est un instrument monocorde traditionnel, sorte de violon, pratiqué par les femmes tamacheq, alliant musique, poésie et philosophie.
Précisons que cet atelier a été organisé par l’Unesco et la Direction Nationale du Patrimoine Culturel (DNPC) avec le soutien de la Minusma.