Le gouvernent des Etats-Unis et le Mali entretiennent d’excellentes relations d’Amitié et de Partenariat dans plusieurs secteurs notamment le domaine culturel. Le Mali regorge d’importants sites archéologiques, qui représentent les témoignages des civilisations passées. Les sites archéologiques sont visibles sur l’ensemble du territoire malien et couvrent les périodes du Paléolithique, du Néolithique, de la Protohistoire, de l’époque des Grands Empires et de la période subactuelle.
Comme un grand nombre de pays du continent, le Mali est confronté au phénomène de pillage des sites archéologiques et de trafic illicite qui a connu une recrudescence consécutive à la crise et à l’insécurité résiduelle qui se sont installées depuis 2012. Le phénomène du trafic illicite des biens culturels, bien qu’ancien, a pris, au cours des cinq dernières années, une dimension toute particulière dans les pays du Sahel. Le pillage inconsidéré des sites archéologiques, en particulier des belles pièces de terre cuite qu’ils peuvent contenir, prend donc l’allure d’une véritable catastrophe pour les Maliens du présent et de l’avenir, légitimement soucieux de connaître les traces laissées par leurs ancêtres depuis tant de millénaires. Une étude effectuée dans les années 1990 indique que 80 à 90% des sites du Delta intérieur du Niger furent touchés par le pillage. Certains sites furent totalement détruits, définitivement perdus pour la recherche.
Face au danger que représente le pillage et conscient de l’importance du patrimoine dans l’affirmation de l’identité nationale, le Mali a entrepris une politique de protection de son patrimoine archéologique en adoptant des textes législatifs et règlementaires portant protection de son patrimoine culturel national et ratifié des Conventions internationales et conclu des Accords.
C’est ainsi, que le Gouvernement des États-Unis d’Amérique et le Gouvernement de la République du Mali ont signé un Accord (un Protocole D’accord d’urgence), le 19 septembre 1993, sur les restrictions à l’importation de matériels archéologiques de la vallée du Niger et des Falaises de Bandiagara pour la première fois. Et en 1997, les gouvernements des États-Unis et du Mali ont conclu un accord bilatéral, modifié et prolongé chaque cinq-ans, qui impose des restrictions à l’importation de matériel archéologique du Mali aux États-Unis. Ces restrictions à l’importation visent à réduire l’incitation au pillage et au trafic illicite d’objets culturels maliens. Cet Accord, est renouvelé pour la sixième fois, en septembre 2017, en raison de son impact positif dans le cadre de la lutte contre le pillage des biens culturels. Cette signature marquera la septième fois du renouvellement de cet accord si important.
La cérémonie de signature du renouvellement de l’accord couplée avec une exposition, qui met en exergue les objets archéologiques saisis par la Douane américaine et retournés au Mali dans le cadre de l’Accord bilatéral des Etats-Unis d’Amérique et le Mali. Elle se compose d’artéfacts issus de fouilles scientifiques et du pillage des sites archéologiques. Elle ambitionne de contraster les résultats et de montrer que seules les fouilles réalisées dans un contexte scientifique permettent d’apporter des informations complémentaires à la connaissance de notre histoire. Il s’agit également à travers cette exposition d’informer et de sensibiliser les Maliennes et les Maliens à lutter contre le pillage des sites archéologiques et la vente illicite des biens culturels car la protection et préservation du patrimoine culturel est un devoir citoyen.
L’assistance culturelle du gouvernement des États-Unis au Mali est conçue pour promouvoir l’héritage culturel du Mali.