La Fondation pour le Développement au Sahel (FDS) qui coordonne l’activité au Mali s’affiche de plus en plus pour une gestion transparente et équitable des ressources tirées de l’exploitation minière au profit des communautés. C’est dans cette dynamique qu’un atelier de deux jours a été organisé à la Maison du partenariat Bamako-Angers. Les participants ont échangé sur l’harmonisation de la position des acteurs sur tenure et le partage des bénéfices de l’exploitation minière au Sahel.
L’atelier de lundi et mardi dernier a permis de préparer et faire la restitution des résultats de l’étude aux acteurs. Cette action a eu pour but de sensibiliser les acteurs de la Société Civile et des partenaires au développement actifs dans le domaine en les mobilisant vers l’adoption d’une position commune.
A la suite de l’atelier de dissémination, des groupes de travail ont été constitués pour dégager des axes de plaidoyer permettant de prendre en compte les préoccupations des communautés riveraines des sites miniers.
En somme, les participants ont dégagé une position commune, qui servira de base pour l’élaboration d’un mémorandum qui sera transmis au niveau sous régional du réseau “Publiez Ce Que Vous Payez” (PCQVP) pour un plaidoyer à ce niveau.
Le Burkina Faso, le Mali et le Sénégal, membres des mêmes regroupements économiques sous régionaux, ont opté pour des politiques et textes “attractifs” pour les investisseurs contribuant à l’exploitation de l’énorme potentiel minéral dont regorgent les sous-sols de l’Afrique de l’Ouest. Ces investissements devraient entrainer une croissance économique tout aussi importante.
L’effet de ces choix de politiques a porté et se mesure au nombre d’investisseurs accourus, particulièrement, dans le secteur des ressources minérales.
En retenant cette option, les pays s’exposent aux risques de fragiliser davantage leurs communautés rurales dont la survie est liée à l’exploitation des ressources naturelles de leurs espaces de vie.
Les organisations sous régionales, comme la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), ont initié des dispositions permettant d’harmoniser les textes des pays membres et prendre des mesures de protection des droits des communautés locales lors de l’exploration et de l’exploitation des ressources minérales sur leur terroir.
Mahamane Maïga
Lejecom