L’information émane du représentant de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) au Mali. Amadou Allahoury Diallo a livré le message du Directeur général de la FAO, adressé à plus de 130 pays du monde, dans le cadre de la célébration Journée Mondiale de l’Alimentation(JMA).
L’édition de cette année a pour thème : « objectif faim Zéro : les actions d’aujourd’hui représentent l’avenir de demain ». La FAO-Mali, en appui au gouvernement malien dans sa lutte contre la faim, organise la JMA au Mali, sous le parrainage du gouvernement malien à travers le ministère de l’Agriculture. Cette année donc, elle sera célébrée à Koumantou le 27 octobre prochain. Elle sera aussi couplée à la célébration de la Journée Mondiale de la femme rurale qui est fêtée chaque 15 octobre.
Dans le message livré, Amadou Allahoury Diallo a souligné l’importance de la JMA 2018, visant à rappeler à la communauté internationale son engagement. Lequel consiste à éradiquer toutes les formes de malnutrition et à sensibiliser le public sur le fait qu’atteindre l’objectif faim zéro d’ici 2030, soit en 12 ans, est toujours possible.
Par ailleurs, il a fait savoir que les souffrances liées à la faim dans le monde ont augmenté. Pour preuve, selon les dernières estimations de la FAO, en 2017, 821 millions de personnes souffraient de la faim, soit 11% de la population ou encore une personne sur neuf sur la planète. « La plupart d’entre eux sont agriculteurs familiaux vivant en milieu rural en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud-Est. La hausse du nombre souffrant de la faim n’est pas le seul défi auquel nous sommes confrontés », a-t-il précisé.
Avant d’ajouter que d’autres formes de malnutrition ont aussi augmenté. En 2017, au moins, 1,5 milliards de personnes souffraient de carences en micronutriments, ce qui a eu des répercussions négatives sur leur santé et sur leurs vies. La proportion adultes obeses continue d’augmenter passant de 11,7% en 2012 à 13, 3% en 2016 (soit 672,3miilions de personnes).
« De plus, en 2017, le surpoids infantile touchait 38 millions d’enfants âgés de moins de cinq ans. Près de 46% de ces enfants, poursuit-il, vivent en Asie tandis que 25% d’entre eux vivent en Afrique », a rapporté Amadou Allahoury Diallo. Avant d’alerter : « Si on n’agit pas maintenant afin d’inverser la tendance vers la hausse de ces taux d’obésité, nous pourrions bientôt avoir plus de personnes obèses que sous alimentées dans le monde, une hausse qui a des coûts économiques et sociaux ».
Selon lui, « les dernières estimations suggèrent que l’obésité entraine chaque année des millions de dollars de dépenses, soit l’équivalent des dépenses associées au fait du fumer et aux conflits armés ».
Mahamane Maïga
Lejecom