Prévue le 27 mai 2021 à Midrand en Afrique du Sud, l’élection du président du parlement Panafricain n’a pas pu se tenir en raison d’un différend entre les différentes délégations. En effet, certains pays comme le Ghana, le Nigeria ou encore le Zimbabwe ont opté pour une rotation alors même que la rotation n’a pas été signée par certains pays membres. Bénéficiant d’une majorité écrasante, les pays de l’Afrique de l’ouest ont préféré la voix des urnes. L’opposition a même tourné à l’affrontement mais le pire a été évité et l’élection reportée à une date ultérieure.
Pour les représentants du Mali, ces manœuvres ont été orchestrées pour barrer la route à la candidature de l’honorable Haïdara Aïchata Alassane Cissé dite Chato, vice-présidente du parlement, qui bénéficie d’une majorité écrasante et qui allait probablement remporter l’élection. En effet, la situation politique du pays a été mise en avant pour empêcher les représentants du Mali de siéger au même titre que les autres.
Mais une décision de la cour de justice de la CEDEAO a autorisé les députés Maliens à siéger et à prêter serment au même titre que les autres. «Le Mali devait bénéficier de la solidarité de tous les pays africains au lieu d’être sanctionné», a souligné le chef de la délégation malienne Assarid Ag Imbarcaouane lors d’une conférence de presse animée le vendredi 4 juin 2021 au Cicb.
Malgré ces manœuvres, le Mali ne renonce pas à sa candidature à cette élection et se prépare pour cette échéance. Et cela d’autant plus que sa candidate bénéficie du soutien des pays de l’Afrique de l’ouest et dispose d’une majorité écrasante. «Le combat n’est pas fini car le Mali n’a pas renoncé», a martelé le premier vice-président du CNT, Assarid Ag Imbarcaouane.
Les représentants du Mali au parlement Panafricain ont enfin profité de l’occasion pour manifester la reconnaissance du Mali aux pays de l’Afrique de l’ouest dont le Burkina Faso, le Togo et la Cote d’ivoire pour leur soutien à la candidature de Chato.
Oumar Alpha