« La France reste engagée aux côtés du Mali et des autres États du G5 Sahel, à leur demande, dans la lutte contre le terrorisme qui demeure une priorité absolue », « parfois au prix du sang », a ajouté la porte-parole, rappelant qu’un 52e soldat français était mort au combat vendredi dans cette région, au Mali.
Projet « élaboré avec les chefs d’État »
Le commandant de
la force française Barkhane a aussi réfuté toute absence de consultations et tout abandon.
« Le projet de quitter Kidal, Tessalit et Tombouctou […] a été élaboré avec les chefs d’État de la zone G5 [G5 Sahel: Mauritanie, Mali, Niger, Burkina Faso et Tchad, ndlr] », a déclaré le général Laurent Michon au cours d’un déplacement à Nouakchott.
« Ce n’est absolument pas un abandon », a-t-il martelé, soulignant que les Casques bleus de la Mission de l’Onu (Minusma) et l’armée malienne restaient présents dans ces trois endroits.
Le Premier ministre malien Choguel Kokalla Maïga a accusé samedi à l’Onu la France d’un « abandon en plein vol » avec la réorganisation de sa présence militaire au Sahel, ceci après la décision de Bamako d’engager des discussions avec une société paramilitaire privée russe.
Il a déploré au passage un « manque de concertation » de Paris et une annonce « unilatérale » sans coordination tripartite avec l’Onu et le gouvernement malien.
Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a déclaré dans les couloirs de l’Assemblée générale de l’Onu que
le Mali s’était adressé à « une société militaire privée russe » après que les forces françaises avaient échoué à évincer les terroristes du pays.