Un des policiers les plus célèbres du Pakistan a été tué le 9 janvier dans un attentat suicide à la voiture piègée à Karachi, revendiqué par les talibans. Chaudhry Aslam était connu pour ses opérations anti-terroristes dans la violente métropole de Karachi. Opérations qui avaient déjà fait de lui, plusieurs fois, la cible d’attentats.
Avec notre correspondante à Islamabad, Gaëlle Lussiaà-Berdou
On l’appelait le flic le plus fort du pays. Policier depuis près de trois décennies, Chaudhry Aslam s’était forgé une solide réputation de dur à cuire. Il affirmait qu’on avait déjà essayé de l’assassiner huit fois.
En 2011, pendant qu’il dormait, les talibans avaient fait exploser une bombe devant chez lui, qui avait démoli toute la façade de sa maison. À peine sorti des décombres, Chaudhry Aslam avait juré d’enterrer les coupables dans le cratère laissé par les explosifs.
C’est une voiture piégée qui aura finalement eu raison de lui, en fonçant sur le convoi dans lequel il prenait place. Trois autres policiers qui l’accompagnaient sont morts en même temps que lui.
Les principaux chefs politiques du pays, mais aussi de nombreux acteurs de la société civile ont condamné cet assassinat. Le Premier ministre Nawaz Sharif a déclaré que de telles attaques ne démoraliseraient pas les forces de l’ordre dans leur lutte contre le terrorisme.
Mais la bataille semble de plus en plus ardue. À Karachi, en 2013, les violences ethniques, politiques, communautaires et mafieuses qui minent la métropole ont fait plus de 2500 morts. Un record depuis vingt ans.
rfi
