Les responsables du Centre pour la Démocratie et le Développement, ont procédé le samedi 21 mars 2015, au lancement du rapport d’une étude, sur la paix et stabilité politique en Afrique de l’ouest. C’est à la faveur d’une conférence débat organisé sur la colline de Badalabougou. La cérémonie était présidée par le Pr Naffét Keita, directeur du centre et conférencier. C’était en présence des représentants des structures universitaires et des partis politiques.

 

Dans une présentation liminaire, Naffét Keita a fait savoir  que de l’année 2000 à nos jours, que le Mali a enregistré des guerres civiles, des assassinats politiques, la résurgence de la militarisation ainsi que des coups et tentatives de coup d état. A lui, de poursuivre que la corruption, les violences ethnico religieuses, l’urbanisation galopante et la pression sur les centres urbains, le trafic de stupéfiants, l’insurrection et le terrorisme dans la bande sahélienne, les sécheresses et la famine constituent tous des facteurs de déstabilisation pour la région.

A en croire ses propos, les élections sont la clé de la consolidation de la démocratie, étant donné le fait qu’elles sont considérées comme une plateforme sur laquelle les dirigeants devraient s’appuyer pour consolider cette forme de gouvernance. « Mais, force est de constater qu’elles sont celles qui posent le plus de problème a la région » a indiqué Naffet Keita.  Le Pr Keita, aussi souligné que l’insécurité a augmenté depuis quelques années. Les frontières poreuses des Etats de l’Afrique de l’Ouest ont facilité les activités des groupes comme Boko Haram, Al-Qaïda au Maghreb ainsi que leurs ramifications. « Ceci a été mis en évidence lors la crise malienne où les combattants touaregs qui ont combattu en Libye sous le régime de Kadhafi ont pu se joindre à d’autres dans la région de l’Azawad au nord du Mali pour mettre en place une rébellion contre le gouvernement du Mali et les menaces de reprises des combats restent présentes. » a-t-il indiqué.  Au regard de cette situation, quel sera le sort des pays la région en 2015 ? S’interroge Naffet Keita avant d’ajouter que , c’est l’année au cours de la quelle, le Nigeria, le Burkina Faso, la Cote d’Ivoire, la Guinée Conakry et le Togo avec une population totale de plus de 213, 300 000 sur les 300 millions de personnes que compte la région iront aux urnes. Pour conclure, il dira que cette étude couvre sept pays de la sous région ouest-africains et pour objectif de suivre l’évolution de la situation, d’identifier les problèmes, de les analyser et de dégager un scenario définitif pour la situation régionale.

Dramane Coulibaly

Source: Le Pouce