Ce mardi 15 juillet 2014 s’est tenu à l’hôtel Mandé de Bamako un atelier de planification et d’échanges entre les femmes leaders des communautés et les institutions en charge du processus de dialogue, paix et réconciliation au Mali. L’initiative est du National Democratic Institute (NDI).

L’atelier a permis aux 27 femmes leaders des différentes communautés du Mali de connaitre les missions, les organes et les mandats des structures en charge du processus de paix et de réconciliation. Ces femmes ont été choisies grâce à un travail de terrain effectué par le Bureau exécutif national du Réseau paix et sécurité des femmes de l’espace Cédéao (Repsfeco) dirigé par Me Saran Kéita. Le choix de ces différentes femmes leaders est le fruit d’un long processus qui est passé par : l’organisation de « l’atelier de réflexion sur l’engagement des femmes dans le processus de paix et de réconciliation au niveau local et national » ; la tenue d’un second atelier d’orientation, d’appropriation du projet ; l’identification de trois femmes leaders dans les 8 régions du Mali et dans les deux rives du district de Bamako.

L’activité de ce mardi a donc permis de renforcer les capacités de ces femmes leaders en communication et plaidoyer. Par le présent atelier, le NDI visait essentiellement à informer les femmes leaders sur les institutions impliquées dans le processus de réconciliation, faciliter les échanges sur les initiatives de paix et de dialogue au niveau local, inter et intracommunautaire et développer une synergie entre le niveau local et le niveau national.

« Pour nous, réunir les femmes leaders des différentes communautés du Mali pour leur implication dans le processus de paix et de réconciliation permettra de discuter des défis et des enjeux de cette réconciliation nationale dont le Mali a fortement besoin », a souligné le représentant résident du NDI, Dr. Badié Hima.

Rappelons que l’ensemble de ces étapes rentrent dans le cadre du vaste projet intitulé : « Promotion du rôle des femmes dans les processus de réconciliation au niveau local et national ».

Le chef de cabinet du ministère de la Réconciliation nationale, Illal Kamar Ag Oumar qui a ouvert les travaux a souligné que quelque soit le temps de crépitement des armes, un jour nous allons nous retrouver pour négocier. Pourquoi ne pas négocier maintenant ? S’est-il interrogé. « Dans le processus de la paix et la réconciliation, les femmes ont un rôle déterminant à jouer même si parfois les femmes attisent le feu comme on a pu le constater à Kidal malheureusement », a expliqué le chef de cabinet.

Pour le 1er secrétaire de l’ambassade de la Grande Bretagne au Mali, Adrian Hunt, « il n’y aura pas de paix sans réconciliation. C’est pourquoi nous soutenons cette initiative. Je salue l’ensemble des 27 femmes choisies par leurs régions ».

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