Le jeudi 26 juin dernier, Hetan Dabo, mariée et mère de quatre enfants domiciliée à Lamidou, village situé à moins de 20 km de Diema, soupçonnée d’avoir accouché sans assistance médicale et mit à mort son nouveau- né a été dénoncée par son beau-frère à la gendarmerie de Diema. Après l’avoir fait avouer non sans peine qu’elle a accouché, les enquêteurs, malgré leurs efforts n’ont pu réussir à la faire avouer le nom de l’auteur de la grossesse encore moins le lieu où elle cache son bébé. Celui-ci sera retrouvé finalement après une fouille au fond d’une caisse métallique en état de putréfaction.

Hetan Dabo, âgée de 28 ans, ménagère domiciliée à Lamidou dans le cercle de Diema est pourtant mariée et mère de quatre enfants. Elle a été dénoncée à la gendarmerie par un des frères de son époux, lequel est absent du village, qu’elle a accouché et a fait disparaître son bébé. Car, tout le monde l’avait vue en état de grossesse, mais personne n’a eu connaissance du lieu de son accouchement. Or, visiblement elle avait perdu son ventre. Interpellée par les gendarmes, Hetan n’a pas reconnu qu’elle a accouché.

C’est le médecin-chef du Centre de santé communautaire local sollicité qui, après diagnostic a certifié qu’elle avait accouché il y a moins de 72h. Elle a répliqué qu’elle a plutôt accouché d’un fœtus et non d’un bébé. Où est le fœtus ?

Hetan prétend l’avoir jeté dans la fosse sceptique. Pendant que les enquêteurs avaient orienté leurs recherches sur ce lieu indiqué, une odeur de pourri leur parvenait de l’intérieur de sa chambre à coucher, en particulier d’une malle déposée dans un coin. Faute de clés car, elle n’a pas dit où elles se trouvaient, les gendarmes ont été obligés de la défoncer. Le nouveau né de sexe féminin avait été placé dans un plastic, logé ensuite dans un sac, le tout enfoui dans les habits qui se trouvaient la malle, refermée à clé.

Malgré l’interrogatoire en présence du maire et de certaines notabilités Hetan n’a pas dit le nom de l’auteur de sa grossesse. Elle prétend dans un premier temps avoir été violée par un berger de passage à Lamidou dont elle ne connait pas le nom. Dans un second temps, elle a cité des noms qui ne correspondaient à personne dans le village. Peut être qu’elle se mettra à table devant le juge à la disposition de qui elle a été mise.