Pour apporter leur contribution pour le retour de la paix et la cohésion sociale dans la région de Mopti, les jeunes de Tabital Pulaaku et Ginna Dogon ont animé le 13 avril dernier à la Maison de la presse une conférence de presse unitaire. La jeunesse de Tabital Pulaaku et Ginna Dogon exhortent l’Etat à identifier tous les belligérants et à engager un dialogue sincère, inclusif pour une résolution urgente de la crise. Etaient présents le président de la jeunesse Ginna Dogon, Dramane Yalcouyé, le représentant du président de la jeunesse Tabital Pulaaku, Mikailou Barry .Il y’avait également la présence des députes de la région de Mopti.
Le président de la jeunesse Ginna Dogon, Dramane Yalcouyé, a rappelé que les récents événements malheureux survenus dans les cercles de Koro, Douentza surtout Bankass et Bandiagara interpellent chacun de nous et nous poussent à transcender nos égos. Et de regretter que des violations graves des droits de l’homme ont été commises, qui rongent le socle même du vivre ensemble.
« Malgré les efforts de stabilisation de l’État, la menace terroriste dans la région présente une situation de trouble de plus en plus générale et des forces obscures tentent désormais de communautariser la violence afin que le chaos qui en dévoile leur serve de rempart voire d’alibi », a-t-il regretté. Et de déplorer que la région de Mopti enregistre déjà plus de 60 000 déplacés, plus de 500 écoles fermées, des dizaines de milliers de bétails perdus, plus de 3 millions de personnes menacées de famine.
Le représentant du président de la jeunesse Tabital Pulaaku, Mikailou Barry, a lancé un appel à tous pour tirer les leçons de notre passé commun pour que puissent faire prévaloir les valeurs de la démocratie et de l’’état de droit. « Nous devrons ensemble œuvrer à ramener et à consolider l’entente et la cohésion sociale partout dans nos villages et hameaux. Nous devons cultiver et qui ne pourront être marchandées en aucun prix par qui que ce soit. Nous exhortons toutes les associations culturelles de Mopti à se donner la main à intensifier l’information et la sensibilisation auprès de nos parents afin d’arrêter l’hémorragie », a-t-il souligné.
Pour lui, les jeunes doivent être des aiguilles et non des couteaux, ils doivent être des ponts et non des murs. M. Barry invite l’Etat à accélérer la mise en œuvre du plan du mémorandum élaboré par les associations IR Ganda, Tabital Pulaaku et Ginna Dogon et interpelle les jeunes à mesurer les propos, surtout sur les réseaux sociaux et dans nos rues.
Cheick Hassane
La Lettre du Mali