Les Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (BAD) sont ouvertes ce mercredi à Malabo en Guinée équatoriale. Une occasion pour le président Akinwumi Adesina d’appeler à bâtir une Afrique résiliente au climat.
Le président de la Banque africaine de développement (BAD) a fait un plaidoyer ce mercredi pour bâtir une Afrique résiliente au climat. Akinwumi Adesina s’exprimait lors de la cérémonie d’ouverture des Assemblées annuelles de la BAD ce mercredi à Malabo en Guinée équatoriale.
«Aujourd’hui plus que jamais, il est urgent de bâtir une Afrique résiliente au climat, comme en témoignent les récentes catastrophes causées par les cyclones au Mozambique, au Malawi et au Zimbabwe. La Banque africaine de développement a mobilisé un soutien en faveur de ces pays, et leur a fourni immédiatement un secours. La semaine dernière, notre Conseil d’administration a approuvé un financement de 100 millions de dollars, pour aider à la reconstruction. La communauté internationale doit aider l’Afrique à s’adapter au changement climatique et à bâtir des économies résilientes, afin de garantir un avenir meilleur », a déclaré M. Adesina. Il affirme que l’avenir du continent s’annonce plus radieux.
«L’édition 2019 des Perspectives économiques en Afrique de la Banque africaine de développement fait ressortir que la performance économique globale continue de s’améliorer. La croissance devrait atteindre 4 % en 2019 et 4,1 % en 2020. Ce rythme est remarquable, comparé au taux de 2,1 % seulement enregistré pas plus tard qu’en 2016 », a indiqué le président de la BAD. Selon lui, il convient de noter que 40 % des pays africains devraient afficher un taux d’au moins 5 % cette année, grâce à la reprise des cours des produits de base, et àla stimulation de la croissance par la demande intérieure et les investissements dans l’infrastructure. M. Adesina estime que les opportunités économiques en Afrique suscitent beaucoup d’intérêt. Et ces opportunités, souligne-t-il, sont énormes.
«La Zone de libre-échange continentale africaine nouvellement créée fera du continent le plus vaste espace de libre-échange au monde, avec un PIB cumulé de plus de 3 300 milliards de dollars. La simple suppression des barrières tarifaires fera augmenter les échanges d’au moins 53 %, et, une fois les barrières non tarifaires éliminées, le volume des échanges pourrait doubler.
Pour aider à accélérer l’intégration régionale en Afrique, la Banque a été en première ligne sur le front du développement des infrastructures essentielles », a ajouté le président de la BAD.
Evoquant les Assemblées annuelles, Akinwumi Adesina affirme que cet événement restera toujours une occasion privilégiée de partager, avec vous, les points de vue de la Banque sur la situation économique de l’Afrique, vous informer des activités de la Banque, et d’échanger sur les questions émergentes qui sous-tendent l’avenir du continent.
«Les Assemblées de cette année ont pour thème l’intégration régionale. Il y a trois ans, en Zambie, les Assemblées avaient mis l’accent sur la priorité « Éclairer l’Afrique et l’alimenter en énergie ». L’année d’après, en Inde, nous nous sommes penchés sur la priorité « Nourrir l’Afrique ». L’année dernière, en Corée du Sud, nous avons privilégié la priorité « Industrialiser l’Afrique ». Cette année, nous mettons l’accent sur la quatrième priorité des High 5, à savoir « Intégrer l’Afrique », a fait savoir M. Adesina.
Ismaila BA, Envoyé Spécial à Malabo
Lejecom