« En ces temps farouches, on nous rabat les oreilles avec les merveilles de leur « Démocratie » dont on sait qu’à son apogée, sous Périclès dans la Grèce antique, elle était l’affaire d’une minorité (une oligarchie) qui dirigeait une majorité d’esclaves, selon Roger Garaudy dans son chef-d’œuvre qu’on nous cache et que je vous recommande de lire (soit dit en passant, l’un des plus grands témoignages de l’Islam), « Biographie du XXème siècle,
Le Testament philosophique de Roger Garaudy », paru aux Editions « Touguy », en 1985. Souvenons-nous également de la « préface au vitriol » du célèbre roman « Batouala » de René Maran, « premier Goncourt noir » dont je livre ici un petit bout du poète hindou Rabindranath Tagore (Prix Nobel de Littérature) : « Civilisation, civilisation, orgueil des Européens et leur charnier d’innocents ! Tu bâtis ton royaume sur des cadavres. Quoi que tu veuilles, quoi que tu fasses, tu te meus dans le mensonge. A ta vue, les larmes de sourdre et la douleur de crier. Tu es la force qui prime le droit. Tu n’es pas un flambeau, mais un incendie ! » Monsieur Maran, cet administrateur colonial, courageux, de l’Oubangui Chari (actuelle République Centrafricaine), et pétri aux valeurs de la Liberté, de la Fraternité et de l’Egalité, a été remercié par ses employeurs pour avoir dit « la Vérité au nom de la Justice ».
Souvenons-nous-en ! Le combat que mènent nos dirigeants de l’AES, des soldats qui ont fait le serment de l’ultime sacrifice pour sauver leur espace vital en péril, s’inscrit dans le prolongement de l’audace de ce Gouverneur colonial, rebelle aux ordres de la Métropole qui l’a pourtant formé, au nom de la Dignité humaine. En cela, ce combat peut être qualifié de « treizième travail d’Hercule », de titanesque ! Et la voix du nouveau Pape Léon XIV, s’inscrivant également dans le prolongement de ce combat pour la Dignité humaine, est venue nous rappeler, le 10 mai 2025 à Rome, « le recul de la foi, au profit de fausses certitudes : la technologie, l’argent, le succès, le pouvoir et le plaisir ».
Leur Démocratie de Périclès, du business et du pétrole à coups de canon est passée par là. De grâce, ayons de la sympathie et apportons notre soutien à nos dirigeants de l’AES ».
Ibrahima Ndiaye