Abderahman Abdallah, 13 ans est mort sous les rafales. Avec ses cailloux en main et au milieu de centaines de ses camarades pour qui la vie et la mort sont synonymes.

En réalité,  elles ne sont séparées depuis plus d’un demi siècle que par l’espérance fugace d’une nation qui refuse de baisser les bras et qui tombera s’il le faut mais debout. Elle sait les creuses résonances des tribunes, elle sait que les résolutions de l’Onu n’engagent pas Tel Aviv. Elle sait où sont les oreilles et les yeux de Washington. Elle sait que l’occident ne lui donnera pas plus que ses larmes de crocodiles. Elle sait que la nation arabe dévoyée par ses princes ne vit que pour Las Végas.  La Palestine s’est battue et se bat comme jamais pour pouvoir prendre le café du matin à sa terrasse. Elle accepte l’usurpation et ne demande que quelques mètres carrés. Mais rien. Les années passent et arment l’arrogance impunie du spoliateur absous par ses souffrances il est vrai insoutenables du passé.   Pourtant  cest au nom de la tragédie qui fut celle de son peuple qu’Israël doit épargner les mères et les enfants. Or  elle se permet tout: bombardements  démences criminelles sous le couvert de la légitime défens, supplices collectifs  à la place de la responsabilité individuelle.Dans l’hypocrise de ceux qui peuvent et doivent. l’arrêter. Et dans le sanglot de ceux qui comme ma mère du jeune Abdallah ne peuvent que lever mes bras au ciel.
Adam Thiam

Source: Autre presse