Il était une fois un chef parti pour un autre terroir présumé mieux nanti, abandonnant populations et animaux. Pire, il foula au pied honneur et dignité (en avait-il vraiment ?) dans les buissons. Quelle ne fut sa surprise lorsqu’une bourrasque d’envahisseurs s’empara et de ses biens et de son égoïsme. Ces jeunes téméraires le mirent dans une cage. Comme notre ancien chef, est un habile courtisan devant l’éternel le voilà arpentant les rues pour s’allier les faveurs de familles et personnalités influentes pour retrouver son ancienne cour.

Quelles bassesses n’est-il pas prêt à subir pour atteindre son but ? Ancien tripatouilleur, intelligent hors pair, se croit-il, dans la courtisanerie, il sait vendre monts et merveilles à ses hautes autorités, tellement mielleuse est sa langue. Un enivré dangereux.

Mais dans la voie qu’il s’est construite, Monsieur Tognini  après quatorze années de leadership est de retour. Sa vadrouille terminée après cinq hivernages, il  retrouve son village  abandonné. Comme ce n’est point un homme de sang pur, il se fait passer pour fils de chef du temps colonial.

Lui même, distributeur de maléfices et à la rancune tenace, que n’a-t-il donc pas semé comme mines dans le village délaissé en se positionnant comme le messie sans qui rien ne sera ? Ils sont indénombrables ses cousins et neveux  postés aux quatre coins  des limites et à l’intérieur du cercle villageois.

Monsieur Togognini a certainement oublié ce que les habitants du village – Ortm – savent de sa longue chefferie, courant et jouant sa mélodieuse cornemuse pour AOK et ATT. Sa dernière trouvaille, séduire Choguel par une hypothétique stratégie de communication gouvernementale bien que logé sous les ailes du Président Sidibé  de l’Assemblée nationale.

La construction mirobolante à coût de millions de nos francs du contribuable n’aura rien donné. Le Ministre  a peut être compris tard, en tous les cas, il a boudé le petit écran contre les conseils de son homme de lige.

Moriya ! La roue de l’histoire tournera pour ceux-là qui savent s’y adapter, s’y conformer.

Le temps des promesses fallacieuses et  des piqures propagandistes est fini. Le retour du loup qui s’était engraissé avec des projets à vacarmes (Stations tv- fm  et Tour de l’Ortm, routes de Kati) se passe bien. Les nostalgiques du village, sont certainement heureux mais nombreux sont les septiques et inquiets du choix du Gouvernement. Qu’est ce qu’il a de nouveau dans son sac pour les Maliens ? Du vent, répondent nos compatriotes et les hommes et femmes du village de Bozola.

Ridicule en face de l’amitié, l’épouse de l’ancien nouveau chef  se donne déjà l’attribut de «  Première Dame » ?!  Alors les illusions retrouvent leur géniteur avec ses sommes astronomiques programmées  et sournoisement  ordonnées, disons plutôt initiées. Dieu soit loué ! En quelque chose malheur est bon. Comme le vieux singe sait faire ses grimaces, même devant IBK.  Déjà il ne parle pas bien de ses prédécesseurs vivants comme morts, à croire qu’il fut hier  un saint des Saints, un exemple.

Parler de soi c’est bien mais laisser l’initiative aux autres est l’option de la dignité quoique, l’étoffe de Porte-parole du Gouvernement soit imbibée de souillures. Bonne arrivée  monsieur  Togognini mais attention, les temps ont changé et la parole n’est plus emprisonnée dans nos cases. C’est vrai, il est dit qu’un ancien chef de village, même redevenu chef, n’aime pas les hauts faits des autres.

Adama Koly Diarra
Niaréla – BKO

Source: Le Prétoire