La forte agitation liée au Hadj trouve son explication dans la nouvelle gestion imposée par le ministère de tutelle. Ce qui gêne forcement certains acteurs du secteur qui n’ont eu d’autres alternatives que de s’agiter.

Par le passé, ce sont une multitude d’acteurs qui interviennent dans l’organisation du pèlerinage à la Mecque avec pour conséquences, des erreurs inqualifiables. Pour corriger ces dysfonctionnements, le gouvernement a confié l’essentiel du travail du voyage au Lieu saint de l’Islam au ministère des Affaires religieuses et du Culte.

C’est la première fois que ce département a assuré entièrement l’organisation du Hadj, tous secteurs confondus. De quoi provoquer une grande inquiétude et incertitude au sein de certaines structures qui avaient, par le passé, le monopole de cette activité jugée juteuse.

Ainsi, pour comprendre les raisons de la forte agitation autour des activités du Hadj, il suffit de se référer aux faits et gestes des acteurs traditionnels. D’abord, certains cadres du ministère de l’Administration territoriale qui géraient le dossier, se voient une source vitale de revenus leur échapper. Car, le Hadj est avant tout un grand business où de gros sous sont en jeu.

De l’autre côté, le département de l’Equipement et des Transports dont la mission consistait à transporter les pèlerins, est désormais écarté du circuit de l’organisation. Pourtant, c’est ce ministère qui négociait le marché en question de la filière gouvernement. À côté du travail de ces deux départements, se développe un véritable réseau qui opère avec des relais dans toute l’administration chargée du Hadj.

Dans cette course effrénée à la recherche de l’argent facile, on retrouve les Agences de voyage dont le nombre dépasse la centaine. Forcement, la normalisation du Hadj n’est pas du goût de ceux qui nageaient d’habitude dans les eaux troubles. C’est en grande partie ce qui explique l’agitation qui entoure la gestion du pèlerinage cette année.

D. TRAORE

Source: La sirène