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Organisation des partielles ou dissolution de l’assemblée nationale : Les mises au point des députés spoliés à la Cédéao

Au moment où la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) s’apprête à faire des propositions pour régler la question de l’hémicycle, le collectif des députés spoliés par l’administration ne partage pas son approche. Les députés invitent la Cédéao à s’inspirer sur les résultats de la Commission nationale indépendante pour une sortie définitive de la crise post-électorale.

 

Même si le collectif des députés spoliés salue l’engagement de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest pour la  résolution de la crise sociopolitique au Mali, il reste, cependant, perplexe sur l’approche de cette dernière qui risque d’être source d’autres crises.

«Nous sommes surpris par sa proposition qui risque de créer davantage d’injustice et de frustration s’il ne complète pas sa recommandation, en prenant en compte les circonscriptions dont les résultats ont été falsifiés par l’administration », s’inquiète Mohamed Sanous Nientao, membre du collectif et candidat à Mopti. Selon lui, la CEDEAO doit être très vigilante car les circonscriptions dont il est question sont en grande majorité du centre ou du nord du pays ou des administrateurs régionaux font du zèle.

« Sachant la réalité qui prévaut dans ces zones, la CEDEAO doit se mobiliser pour éviter d’en rajouter à la crise car nous savons que ce n’est pas leur intention. Mais les personnes qui fournissent des données à l’équipe de la CEDEAO œuvreront à dérouter cette dernière par des faux documents ou fausses informations ou en la suggérant de régler uniquement les 7 circonscriptions dont la Cour constitutionnelle a modifié les résultats. Or, cela ne réglera pas la situation définitivement. Cela l’aggravera au contraire », a indiqué le député malheureux. Avant d’ajouter:  « le collectif demande à ce que les députés spoliés par l’administration soient  traités sur le même pied d’égalité que ceux spoliés par la Cour Constitutionnelle, conformément aux résultats de la CNI. Il ne saurait y avoir deux poids deux mesures pour la même affaire. D’autant plus que ces  députés-là ont été victimes deux fois. Et les résultats de la CNI le prouvent suffisamment… »

Selon lui, certains candidats ont été victimes de l’administration qui a inventé des chiffres fictifs dans des zones où, il n y a jamais eu d’élections comme ce fut le cas à Dialloubé, Soye, Koubaye et Salsalbé dans la circonscription électorale de Mopti, et ce fut le même scenario de hold-up électoral par les sous-préfet dans d’autres circonscriptions. La Cour Constitutionnelle a ignoré leurs requêtes de ces victimes, alors que les résultats de la CENI leur donnent gagnants.

Pour ces raisons et d’autres, ces candidats victimes des resultats proclamés par l’administration  proposent à la médiation de la CEDEAO de revoir  les résultats de la CENI qui est le gendarme des électeurs. Mais aussi et surtout,  de prendre en compte toutes les circonscriptions où, il y a eu falsifications, faux et usage de faux. Car Mohamed Sanou Nientao, spolier des  députés légitimes et empêcher les électeurs de faire librement leur choix, est antidémocratique.

Les candidats du collectif attirent également l’attention de la Minusma qui travaille sur la situation  des 7 circonscriptions dont la Cour Constitutionnelle a modifié les résultats.

« Nous leur demandons d’élargir leur proposition et de prendre en compte tous les résultats truqués en se basant sur les résumés de la CENI. Nous leur disons qu’ils ont l’information comme quoi il y a falsification des résultats à Mopti. Ils sont également informés il y a eu des arrestations et des condamnations à trois ans de prison ferme. Pour quelle raison la Minusma ignore tout cela, la question mérite d’être posée », s’interroge Mohamed Sanous Nientao.

Le Collectif invite aussi les organisations de défense des droits de l’homme de se saisir du dossier  et s’engage à mettre à leur disposition toutes pièces à convictions. Car, selon eux, ce qui s’est passé est également une atteinte aux droits de l’ homme dont celui du libre  choix de ses représentants. Tout en exprimant leur volonté de rencontrer la CEDEAO, le collectif se dit disponible à toute proposition pour restituer le vote des Maliens conformément aux résultats de la CNI.

Par A.B.

SourceMalijet

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