« Dans la salle, les participants, dans leur majorité, ont souhaité que les trois organes existants soient maintenus pour l’organisation des élections à venir. Mais tous ont également souhaité que la CENI (Commission Électorale Nationale Indépendante) soit renforcée… » . C’est l’information qui nous a été donnée par un participant à l’atelier de réflexion sur l’organe unique de gestion des élections organisé par le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, M. Baidy Maguiraga du Parena. La même version a été confirmée par le représentant de la Codem, Amadou Aya.
A cause de la contrainte du temps imparti pour la durée de la transition, l’organe unique de gestion des élections réclamé par la majorité de la classe politique et de la société civile, ne sera plus créé pour l’organisation d’élections à venir. Selon M. Maguira, un des participants, cette tache reviendra au prochain président démocratiquement élu. Pour ces élections à venir, ce sont les trois organes existants : la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) ; la Délégation Générale des Élections (DGE) et le ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation qui seront maintenus. Mais, il y a un grand changement, selon Amadou Aya de la Codem, car, dit-il, la CENI sera renforcée. « La CENI, cette fois-ci, aura plus de pouvoir. L’Organe unique de gestion des élections sera créé par un pouvoir légitimé à venir », a indiqué Baidy Maguiraga.
Cette proposition est défendue, depuis deux semaines, par le premier président de la CENI, Me Kassoum Tapo. Il avait estimé qu’il était impossible de mettre en place un organe unique de gestion des élections au regard du délai imparti et les moyens financiers aussi y manquent sans compter que la tension politique que cette affaire pourra bien susciter. Il avait donc proposé à ce que la une CENI renforcée en lui conférant certaines prérogatives du ministère de l’administration Territoriale et la DGE tout en gardant les trois administrations dans le processus électoral. Et en cas de litige, c’est à dire entre les résultats communiqués par les agents de l’administration Territoriale et ceux de la CENI, que la cour constitutionnelle valide les résultats de la CENI.
Si les conclusions de cet atelier sont prises en compte par les autorités en place, il n’y aura pas d’organe unique indépendant qui va organiser les élections. Pourtant, le premier ministre a rassuré les Maliens de la création de cet organe.
Boureima Guindo
Source: Journal le Pays- Mali