L’ancien président soudanais, Omar el-Béchir et ses co-accusés doivent répondre d’accusations de crimes de guerre, crimes contre l’humanité et de génocide dans la région de Darfour. Outre, l’ancien Chef de l’État et deux autres anciens dirigeants déjà visés par deux mandats d’arrêts de la plus haute juridiction internationale (CPI) sont concernés par cette décision prise à « l’unanimité » par les autorités soudanaises le week-end dernier en conseil des ministres. Il s’agit notamment l’ancien ministre Ahmed Haroun, l’ancien ministre Abdelrahim Mohamed Hussein.
Par ailleurs, Omar el-Béchir est recherché depuis des années par la justice internationale pour le meurtre, l’extermination, le transfert forcé, la torture et le viol de centaines de milliers de personnes pendant le conflit au Darfour. A noter qu’après avoir comparu devant un juge, l’ex-homme fort avait été condamné et mis en prison dans son pays pour plusieurs affaires de corruption.
« Ce n’est pas détaillée : c’est une décision à portée générale « pour la paix et la stabilité » a déclaré la ministre des Affaires fédérales, Butheina Dinar. Il ne s’agit pas encore d’un ordre de transfert des suspects, dont l’ancien président Omar el-Béchir, mais d’une étape vers leur procès à La Haye. On ne dispose ni d’un calendrier ni des noms des suspects susceptibles d’être transférés à la CPI, rapporte RFI.
Rappelons que si l’ancien président soudanais est transféré à la Cour pénale internationale, il deviendra le deuxième chef d’État à être jugé par la justice internationale après Laurent Gbagbo.
A noter que l’ancien président Omar el-Béchir a été renversé le 11 avril 2019 après plusieurs de contestation contre la vie chère, notamment le prix du pain qui a grimper. La révolution soudanaise a commencée le 19 décembre 2018 à Atbara au nord du pays. Les manifestations se sont ensuite étendues à plusieurs autres villes, comme Dongola au nord, Port-Soudan à l’est, ou encore El Obeid et surtout à Khartoum.
Ibrahim Djitteye