Après l’opération Serval, qui a fait de Kidal une « enclave française » et l’opération Barkhane, embourbée dans les sables mouvants du Nord, la France annonce une troisième opération au Mali.
Baptisée « Tacouba » (sabre en langues sonrhaï et tamasheq), cette opération devrait être constituée de forces spéciales européennes. Objectif : lutter contre le terrorisme au Sahel.
Dubitatif quant à l’efficacité de « l’opération Tacouba », surtout dans le contexte sociopolitique actuel, IBK n’aurait pas donné, ouvertement, son accord au président français. Du moins, si l’on en croit nos sources, généralement, bien informées. Le Chef de l’Etat malien aurait, plutôt, insisté sur l’opérationnalisation de la Force du G5 Sahel, à même selon lui, de vaincre l’hydre djihadiste aux confins des frontières des tois pays engagés dans la lutte contre le terrorisme : Mali, Niger, Burkina Faso.
En débat, depuis plusieurs jours, sur les antennes de plusieurs radios privées de la place, « l’opération Tacouba » a été rejetée, en bloc, par les populations.
Pour elles, cette énième opération de la France au Mali, après l’échec des deux précédentes, n’est, ni plus, ni moins, que la poudre de perlimpinpin. C’est à dire, une énième potion magique de la France, censée guérir les pays du Sahel du terrorisme.
« Si la France veut aider, réellement, le Mali, elle doit, tout d’abord, aider l’armée malienne à s’équiper en matériels adéquats, surtout aériens. Et, ensuite, lui permettre de prendre pied à Kidal, considérée par les pays de la CEDEAO comme le nid du terrorisme au Sahel », concluent-ils.
Oumar Babi
Source: Journal Canard Déchainé