Mercredi 5 avril, nous sommes à Okoulourou un hameau de culture à la frontière Burkina-Mali. C’est dans cette zone ultra sécurisée par la force tripartite GFAT (Groupement des forces anti-terroristes du Burkina), FAMa (Forces armées maliennes), Barkhane, que le chef d’état-major général des armées du Burkina, Oumarou Sadou, Aboulaye Coulibaly sous-chef d’opération représentant le chef d’état-major du Mali et le général Xavier de Woillemont commandant de la force Barkhane, se sont donnés rendez-vous pour apprécier les premiers résultats de l’opération PANGA, démarrée depuis plusieurs jours. C’est le colonel Evariste Thiombiano, chef de l’opération PANGA coté Burkina qui a pris la parole en premier. « Au camp du GFAT à Djibo, les hommes ont un rituel sacrosaint de briefing tous les jours à neuf heures.
Le 4 Avril dernier il s’est fait en présence du chef d’état-major de l’armée de terre le colonel major Raboyinga » confie Evariste Thiombiano. À la suite du colonel Thiombiano, le lieutenant-colonel Oumar Traoré, commandant du PC tactique du Mali a fait le bilan des activités menées par les forces maliennes engagées dans l’opération PANGA.
Côté Barkhane, ce n’est pas moins de 140 soldats et 110 véhicules avec des hélicoptères de combat qui prennent part à l’opération. Visiblement satisfaits, le Colonel major Oumarou Sadou a tenu à aller de vive voix féliciter les soldats. Devant la compagnie Tigre, l’une des trois compagnies engagées dans l’opération par le Burkina, le CEMGA à notre grande surprise a fait sortir certains soldats des rangs pour recueillir leurs impressions. Et c’est un CEMGA satisfait du travail abattu par les hommes qui rassure également que l’administration et l’école sont à nouveau fonctionnelle dans la ville. « L’armée est là, il ne faut pas s’inquiéter».
L’armée a donc décidé d’occuper le terrain pour traquer l’ennemi partout où il se trouve. Les premiers résultats (certaines sources parlent de deux terroristes tués et une dizaine d’arrestations) font croire que la victoire n’est plus loin, pourvu que ça dure.
Guy-Serge Kadio (envoyé spécial)