D’origine camerounaise, Mme Béatrice Eyong est la nouvelle représentante résidente d’ONU-Femmes au Mali. Cette spécialiste humanitaire a échangé avec la presse sur les questions de genre. C’était au cours d’un déjeuner de presse tenu le jeudi dernier au siège de l’organisation à Badalabougou.
Dotée d’une expérience professionnelle avérée dans la budgétisation sensible au genre, le genre et l’action humanitaire, le genre et la consolidation de la paix, le genre et l’agriculture, la formation / l’élaboration de programmes, la microfinance, l’agriculture/vulgarisation et la gestion agricole, la nouvelle représentante d’ONU-Femmes cumule plus de 30 ans d’expérience au service des partenaires nationaux et internationaux, dont les ministères de l’Agriculture et des Finances du Cameroun, la GTZ, le PNUD, la Coopération canadienne (l’ACDI) et ONU-Femmes. Avant de rejoindre le Bureau du Mali en tant que Représentante, Béatrice Eyong travaillait comme spécialiste humanitaire d’ONU-Femmes et Coordinatrice de Programme Pays au Niger, où elle a oeuvré sans relâche pour faire d’ONU-Femmes une agence respectée, axée sur le résultat, menant des actions en faveur de l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes. Titulaire d’un Master en vulgarisation agricole de ‘’University of Reading’’ du Royaume-Uni et spécialisée dans l’analyse et la planification sexo-spécifiques, elle a travaillé avec la Coopération canadienne au Cameroun où elle a contribué à la prise en compte du genre par le gouvernement dans la loi de finances en 2007 et 2009.
Elle a également, suite à un plaidoyer à l’Assemblée Nationale du Cameroun, contribué à l’adoption du Protocole de Maputo par les députés.
Tout au long de sa mission, Mme Béatrice Eyong compte s’atteler à la sensibilisation intensive pour l’adoption d’un changement de mentalité sur les questions de genre, compte tenu de son importance dans le développement.
Elle a également déclaré, avec des statistiques à l’appui, que les violences faites aux femmes étaient la principale cause de la baisse de revenus de celles-ci. Le coût des violences faites aux femmes est estimé à un milliard de dollar américain chaque année.
Bintou Diarra
Le challenger