400 millions de Fcfa ont été inscrits sur le budget spécial d’investissement de 2016 en vue d’acquérir cet outil
L’Office national des produits pétroliers (ONAP) a tenu hier la 31è session de son conseil d’administration, sous la présidence du ministre de l’Économie et des Finances, Mamadou Igor Diarra. C’était en présence du directeur général de l’ONAP, Soumana Mory Coulibaly, et de l’ensemble des administrateurs. A l’ordre du jour de la session, l’examen de la note sur l’exécution des tâches ainsi que les documents relatifs au budget de l’année 2016.
Cette 31è session de l’ONAP se tient dans un contexte marqué sur le plan national par la reprise économique consécutive au retour de la paix. Sur le plan international, la tendance baissière du cours du baril observée lors de la 30è session en juillet dernier, se poursuit. Cette baisse, explique le ministre Diarra, a été mise à profit pour améliorer d’une part la marge des opérateurs pétroliers et pour augmenter d’autre part les recettes douanières grâce à la politique de concertation et de partage entretenue par la commission de suivi du mécanisme de taxation des produits pétroliers.
Mamadou Igor Diarra a donné l’assurance que des mesures appropriées seront prises pour renforcer le professionnalisme des opérateurs pétroliers et atténuer autant que possible les effets des variations importantes des cours mondiaux des produits pétroliers.
L’examen de l’état d’exécution des taches a permis de constater les efforts de la direction générale de l’office pour faire évoluer certaines tâches de façon significative. Il s’agit, entre autres, de la vérification des conditions d’exploitation et du respect de la servitude autour du dépôt ex-Petrostock de Kayes, de la sécurisation du domaine du dépôt Star-Oil de Niaréla. S’y ajoute, l’inscription d’un montant de 400 millions de Fcfa au budget spécial d’investissement de 2016 en vue d’acquérir un laboratoire mobile d’analyse des produits pétroliers. Des démarches ont été initiées auprès des partenaires de la Guinée et du Ghana afin de consolider les relations d’échanges commerciaux entre ces deux pays et le nôtre. Il faut par ailleurs citer la gestion de la problématique du prix de vente du pétrole lampant, afin d’atténuer le frelatage du supercarburant.
Ces évolutions positives, souligne le patron du département de l’Économie et des Finances, ne doivent pas occulter les difficultés rencontrées dans l’exécution d’autres comme la relecture des textes législatifs et règlementaires du sous-secteur des hydrocarbures et la dotation de l’office en ressources d’autofinancement. A ce niveau, le ministre espère sur des propositions pertinentes lors de la session pour impulser des évolutions à ces tâches.
Le projet du budget de l’ONAP soumis à l’appréciation des administrateurs se chiffre en recettes et en dépenses à 1 671 158 131 Fcfa contre une dotation corrigée de 1 333 595 000 Fcfa en 2015 soit une augmentation de 25%. L’exécution de ce projet de budget, indique le ministre Diarra, permettra d’améliorer les conditions de travail du personnel et de mettre en œuvre les programmes essentiels de l’office.
Il citera, entre autres, l’assainissement du sous secteur par l’intensification des opérations de contrôle de qualité des produits pétroliers sur toute l’étendue du territoire national et le renforcement des capacités de stockage du dépôt de l’ONAP à Bamako Senou.
Le projet de budget du dépôt de l’ONAP de Bamako-Senou se chiffre en recettes et en dépenses à 920 000 000 de Fcfa contre un budget révisé de 589 084 370 Fcfa en 2015. Son exécution devra permettre notamment la poursuite des travaux de modernisation de l’infrastructure de stockage et le perfectionnement des ressources humaines.
Mamadou Igor Diarra a invité les administrateurs à analyser les documents avec un esprit critique afin que des décisions appropriées soient prises pour le développement du sous-secteur des hydrocarbures.
Le ministre de l’Économie et des Finances estime que cet examen contribuera à mettre à la disposition de l’office des moyens lui permettant d’exécuter aux mieux sa mission fondamentale. Celle de contribuer à la définition d’une politique d’approvisionnement régulier du pays en produits pétroliers répondant aux normes requises.
M. A. TRAORE
source : Essor