Le Burkina Faso a officiellement lancé le 28 décembre 2017 son passage à la télévision numérique terrestre (TNT). Une annonce qui matérialise un projet de longue date, dont le coût est estimé à environ 45 milliards de F Cfa et qui devrait permettre au pays d’améliorer son offre TV, aussi bien en qualité qu’en quantité, d’accroitre la visibilité des télévisions locales et donner la possibilité à bien d’opérateurs privés de se lancer dans le secteur.
« Le passage à la TNT est une révolution qui concrétise le droit à l’information pour tous », explique Rémi Fulgence Dandjinou (photo), le ministre burkinabè de la Communication qui s’est exprimé chez nos confrères de Jeune Afrique à Ouagadougou le 28 décembre 2017 lors de la cérémonie de lancement officielle. Pour l’instant, quatorze chaînes nationales meublent l’offre TNT du Burkina. Entre autres, on peut citer la télévision publique RTB, BF1, Burkina Info, 3 TV ou encore Omega TV. D’après l’entreprise espagnole BTesa en charge du projet, les travaux sont achevés à environ 70%, et la TNT couvre en moyenne 20 villes sur une trentaine de prévue. Le reste de la couverture devra s’étendre progressivement dès février 2018.
Notons pour rappel qu’initialement, la migration vers la TNT était prévue pour juin 2015. Faute de moyens techniques et financiers, le pays a dû repousser cette échéance, le temps de mieux se préparer. Aussi, l’instabilité politique qu’a connue le pays a également contribué à retarder l’arrivée de la TNT. Le projet avait initialement été validé par le gouvernement du président Blaise Compaoré, puis, par le gouvernement de transition, et enfin par le gouvernement du président Roch Marc Christian Kabore.
TIC Mag