Le 27 février dernier, le comité de suivi du contrat plan Etat/Office riz Ségou/Producteurs 2015-2017 a évalué l’an III de son huitième contrat. Les travaux ont été présidés par Sékou Traoré, conseiller technique au ministère de l’Economie et des Finances. Il s’agissait pour cette session d’examiner l’état d’exécution des engagements de chacune des parties prenantes (Etat, ORS, producteurs) pour la troisième année, tout en récapitulant les deux années passées.
Dans son discours d’ouverture des travaux, le conseiller technique a rappelé que le 8è contrat plan visait à définir les engagements de l’Etat, de l’ORS et des producteurs dans le cadre d’un programme consensuel de développement triennal intégré relatif, notamment à la réhabilitation et l’entretien courant du réseau hydraulique et des ouvrages d’art des complexes de Dioro, Farako et Tamani ; à la reconversion progressive des casiers de la submersion contrôlée à la maîtrise totale de l’eau. Il avait également pour objectif le désenclavement des zones de production, le développement d’infrastructures sociales de base (éducation, santé, assainissement et eau potable). S’y ajoutent l’appui et le développement des activités d’agriculture, d’élevage, de pisciculture, d’aviculture, d’apiculture, de foresterie en vue d’augmenter le revenu des producteurs et d’atteindre la sécurité alimentaire et une croissance économique durable. Le contrat plan visait aussi le développement de la résilience des populations face aux changements climatiques, la préservation de l’équilibre de l’écosystème par une gestion rationnelle des ressources naturelles, la promotion de l’équité homme/femme, le renforcement de la capacité des agents techniques, des organisations de producteurs et des collectivités territoriales décentralisées et l’emploi des jeunes ruraux.
Par ailleurs, la consolidation des acquis de la mise en œuvre du Projet d’appui pour le développement rural de Tien Konou et Tamani (PADER-TKT), l’élaboration de nouveaux projets et la recherche de financements conséquents étaient dans le portefeuille d’intervention du contrat plan.
Il est ressorti du rapport général d’évaluation du 8è contrat plan présenté par le directeur général de l’Office Riz Ségou, Salif Sangaré, que l’Etat a affecté un budget de 2.647.167.679 Fcfa contre une prévision de 3.323.114.000 Fcfa. La production céréalière a évolué en dents de scie s’établissant à 153.374 tonnes au cours de la campagne 2015/2016, 153.909 tonnes pour la campagne 2016/2017 et 125.839 tonnes pour la campagne 2017/2018.
Il a été constaté que l’insuffisance de la crue du fleuve Niger et la faiblesse de la pluviométrie ont négativement affecté les productions agricoles. Pendant la période du contrat plan 2015/2017, les producteurs ont bénéficié de la subvention de l’Etat sur les engrais pour une valeur totale de 5.655.953.600 Fcfa.
Les débats ont porté sur, entre autres, les taux consensuels des redevances eau de submersion contrôlée ainsi que de maîtrise totale de l’eau, l’aménagement des PIV dans le secteur de Tamani et l’amélioration du système hydraulique du complexe de cette localité, la situation des centres ruraux de prestation «CRP» en projet de création, la préoccupation relative à l’aspect environnemental des projets et la sauvegarde des fleuves.
Au terme des échanges, le comité de suivi du contrat plan a recommandé de renforcer la communication autour des activités de l’ORS, de redoubler d’efforts pour porter progressivement le taux de la redevance eau à 67.000 Fcfa par hectare pour les parcelles à maîtrise totale de Tien-Konou. Le président du comité de suivi a salué les résultats acquis en dépit des contraintes surtout d’ordre climatique et malgré une situation conjoncturelle difficile. Il a espéré que ces résultats, fruits d’une conviction et de la foi commune en l’ORS, permettront de réaliser beaucoup plus de performances lors des sessions futures, surtout celle du 9è contrat plan qui couvre la période de 2018 à 2020.
Amaïguéré
Ogobara DOLO
AMAP-Ségou
Source: Essor