Le ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche a lancé, jeudi dernier, les travaux du Programme annuel d’entretien (PAE) du réseau hydraulique de l’Office du Niger pour l’exercice 2021. Mahmoud Ould Mohamed, accompagné à cet effet par le président directeur général de l’Office du Niger, Abdel Kader Konaté, s’est rendu à Markala, Hérèmakono, Massala, Minimana et Siribala pour s’assurer du démarrage effectif des travaux.
Ces travaux, de façon générale, consistent à nettoyer les canaux d’irrigation afin de les débarrasser de toutes les ordures flottant en surface ou gisant au fond de l’eau. Ils permettent d’améliorer l’hydraulicité du canal. Les travaux de rechargement des digues sont envisagés pour reconstituer les voies de circulation. Pour le barrage de Markala conçu par l’ingénieur français Emile Bélime, les travaux concernent la réparation du chariot n°3 de manœuvre des hausses qui a connu des déformations structurelles le mettant hors d’usage. Pour le rendre fonctionnel, il est prévu une enveloppe financière de 114,5 millions de Fcfa.
Quant aux travaux annuels d’entretien 2021, ils concernent le réseau hydraulique de l’Office du Niger.
Dense de 12.200 km destinés à l’irrigation de 140.000 hectares exploités essentiellement en riz et en canne à sucre, ce réseau d’irrigation est reparti en trois niveaux. «Le réseau primaire comprend 450 km. Le réseau secondaire fait 2.650 km et le réseau tertiaire fait 9.100 km», a précisé le directeur de la gestion de l’eau et de la maintenance du réseau hydraulique à l’Office du Niger, Bakui Koné.
Selon lui, l’entretien du réseau primaire, d’un montant de 1,8 milliard de Fcfa, est financé par l’état. Les travaux sont repartis en 31 lots pour une longueur totale de 360 km. Ceux du secondaire, repartis en 97 lots pour une longueur totale de 2.161 km, sont financés sur la redevance eau pour un montant total de 3,5 milliards de Fcfa. L’entretien des réseaux tertiaires est assuré par les exploitants, a-t-il expliqué.
S’adressant à la presse à la fin du périple, le ministre Mahmoud Ould Mohamed a insisté sur l’importance de ces travaux.
«Ceci est très capital car, il va accroître la production et la productivité au niveau de l’Office du Niger. Et pour une première fois, je vois qu’on a impliqué plus de soixante entreprises nationales dans ce travail. Cela va booster l’économie locale, celle de la région et permettra également de faire connaître les compétences nationales par rapport à la production agricole et aux entretiens des réseaux», a souligné le patron du département en charge de l’Agriculture.
Aussi, a-t-il insisté, ces travaux permettront l’élargissement des canaux. Ce qui va permettre aux drains de contourner le village de Siribala afin d’éviter les inondations, s’est réjoui le ministre Mahmoud Ould Mohamed. Il faut préciser ici que les travaux d’entretien prennent en compte l’élargissement des drains, notamment les déversoirs de Siribala, Minimana II et le collecteur de Siribala. D’un coût estimé à 80.592.000 Fcfa, ces travaux visent à faciliter l’évacuation des eaux des parcelles du casier de Siribala nord (3.500 hectares) et du village de Siribala.
S’y ajoutent les travaux de nettoyage mécanique du canal principal de Massala. Objectif : faciliter l’évacuation des eaux des parcelles de l’ensemble de la zone de M’Béwani (20.000 hectares), etc. Les travaux coûteront 90.750.000 Fcfa, précise la note technique.
Pour s’assurer de l’exécution correction des travaux et du respect strict des délais contractuels conformément aux orientations du président de la Transition, le ministre de l’Agriculture, de l’élevage et de la Pêche a promis de revenir d’ici 45 jours pour évaluer l’état d’avancement des travaux.
Amadou Sékou Sangaré, directeur général des travaux, a assuré que le planning d’exécution sera respecté et les travaux pourraient même finir sous 30 jours, cela afin d’apprêter les ouvrages et les réseaux pour le début de l’hivernage.
Envoyée spéciale
Fadi CISSÉ
Source: L’Essor