Selon le journal d’investigation le Sphinx, l’attaque menée par nos forces armées le 21 mai sur Kidal aurait été ordonnée par le Général de division Mahamane Touré, le Chef d’Etat-major General des armées du Mali.
La défaite cuisante reçue par l’armée malienne, après l’offensive insensée du mercredi sur Kidal, a porté un gros coup sur le moral de nos concitoyens. Si la plupart d’entre eux ont apprécié, malgré les morts, le forcing opéré par Moussa Mara le samedi 17 mai sur Kidal, peu ont accueilli favorablement l’offensive précipitée qui a suivi en milieu de semaine.
En l’espace de quelques heures de combat, l’armée malienne est défaite avec de nombreux morts, blessés et prisonniers. Si l’objectif était de reprendre le gouvernorat, l’impréparation de l’attaque nous a conduit, non seulement, à la perte totale de Kidal mais aussi d’autres villes.
L’exécutif se défend d’avoir donné l’ordre
Selon Moussa Mara : « Les militaires maliens ont décidé d’attaquer. L’autorité politique n’avait pas donné d’ordre dans ce sens. Il y a eu des erreurs et les responsabilités seront situées. Nous ne voulons tout de même pas jeter notre armée en pâture »
Mahamadou Camara, le ministre de la communication, a confirmé aujourd’hui sur rfi que l’opération du 21 mai a été « lancée par les forces de défense maliennes ». Selon lui, c’était sur « un ordre qui a été donné au niveau de l’armée nationale » alors que « le président avait demandé un cessez-le-feu, il avait souhaité que les positions soient gelées ». Le ministre a insisté que des « ordres ont été donnés de ne pas bouger ».
Il a affirmé que des enquêtes sont en cours « pour savoir ce qui s’est exactement passé et toutes les conséquences en seront tirées. »
Le coupable trouvé
L’agissement du commandement militaire sans l’aval du pouvoir politique semble être la thèse la plus plausible si nous nous en tenons à ce que rapporte le Sphinx. Selon le journal, s’appuyant sur des sources « bien informées », l’ordre d’attaquer aurait été donné par le Général de division Mahamane Touré, le Chef d’Etat-major General des armées.
IBK aurait demandé la démission de ce dernier, d’autant plus que le renfort des 1500 militaires envoyés pour Kidal, après les évènements du samedi 17 mai, n’ont jamais pris part aux combats. Seuls les soldats restants, auxquels s’est ajouté une centaine d’autres, ont mené cette opération qui s’apparente plus à une mission suicide qu’à une offensive de reconquête.
SOURCE: Maliactu