Un séminaire parlementaire sur les Objectifs du développement durable (ODD) et la promotion du genre s’est tenu, hier, dans la salle Awa Kéita de l’Assemblée nationale.

La session, organisée avec le soutien de l’Union inter-parlementaire (UIP), visait à outiller les parlementaires et autres acteurs de la société civile sur le niveau de réalisation des ODD.
L’exercice entre dans le cadre du soutien qu’apporte l’UIP aux parlements qui sont les représentants légitimes de toutes les couches de la société.
La cérémonie d’ouverture des travaux était présidée par le président de l’Assemblée nationale, Issaka Sidibé. Il avait à ses cotés la chargée de Programme à l’UIP, Brigitte Fillon.
Lors de son intervention, celle-ci a relevé que l’UIP est l’organisation des parlements des États souverains dans le monde. Créée en 1889 par le député français Frédéric Passy et le député britannique William Randal Crémer, l’UIP œuvre, depuis, au service de la paix à travers un dialogue politique inclusif. Selon Brigitte Fillon, cette vision est encore d’actualité car aujourd’hui l’UIP s’est donné comme missions la recherche de la paix, de la réconciliation, la défense des droits de l’Homme et des libertés.
Elle dira que parmi les grands défis internationaux auxquels le monde fait face aujourd’hui, il y a ceux liés au réchauffement climatique et au développement durable. D’où l’intérêt de l’UIP pour les Objectifs du développement durable.
En outre, la représentante de l’UIP expliquera que les ODD engobent des valeurs universelles applicables à tous les pays. Ces valeurs visent une réponse fondée sur les droits de l’Homme et placent l’Humain au centre du développement. Elle a ajouté que les ODD identifient des priorités sectorielles pour mettre fin à la pauvreté, pour promouvoir un développement social et économique respectueux de l’environnement. Tout comme, ils soutiennent l’établissement d’institutions efficaces, responsables et ouvertes.
Les parlements sont donc invités à s’impliquer efficacement dans la mise en œuvre des ODD. C’est dans ce cadre que ce séminaire, qui représente un jalon important de cet engagement, a examiné les concepts clés liés au rôle des parlementaires dans la réalisation des ODD, de la gouvernance efficace et autonomisation des femmes, de la légalité des sexes comme facteurs de réalisation des ODD, ou encore l’accès aux services de santé de qualité pour tous, et particulièrement pour les femmes.
Pour le président de l’Assemblée nationale, ce séminaire va jouer un rôle important pour les députés lorsqu’il va s’agir de contrôler l’action du gouvernement ou de faire des restitutions à leurs mandants en matière de développement durable. Issaka Sidibé a aussi rappelé le caractère universel des ODD qui prennent en charge les diverses préoccupations des populations à l’échelle mondiale.
Il a déploré les conditions difficiles de vie des enfants et des femmes avant de rappeler le devoir des parlementaires de légiférer et de suivre l’application des lois pour la reconnaissance des droits et libertés de ces couches vulnérables.
Sans cet engagement, a-t-il insisté, les femmes n’auront aucune possibilité de participer pleinement au développement de nos sociétés, ce qui serait dommageable pour la croissance économique de nos Etats.

Lougaye
ALMOULOUD

Source: essor