Les habitants de Badalabougou se sont opposés, le vendredi dernier, à la police pour tenter d’empêcher l’installation du quartier général de la force conjointe G5 Sahel.
La volonté de force conjointe du G5 Sahel installer son quartier général à Badalabougou, un quartier de la capitale malienne, suscité la colère des habitants.
Ces derniers ont encore manifesté le vendredi 14 juin. Au début de la manifestation, la police a confiné les manifestants sur un bout de trottoir et ceux qui étaient auparavant d’un cortège sont refoulés. Au bout d’un moment, les esprits s’échauffent. Des affrontements éclatants entre les manifestants et les forces de l’ordre. Certains manifestants jettent des cailloux, des pneus sont brûlés et les répliquent en faisant usage de gaz lacrymogènes. Les multiples utilisations de gaz ne parviennent pas à disperser les manifestants.
Dès ce moment là, sur assiste à un parcours-poursuite incessante dans les rues. Les policiers s’acharnent sur les manifestants et les gaz lacrymogènes vont pénétrer les habitations. «Nous ne sommes pas que cette personne a choisi de s’installer ici. C’est un danger pour nous et toute la population de Bamako. Leur place est ailleurs, mais ici. Nous ne sommes pas la cible des terroristes qui ont fuis à Sévaré » , selon Ibrahim, un manifestant.
Les manifestants dénoncent l’installation de la force sous régionale à Bamako. Ils craignent que la capitale malienne ne soit la cible des terroristes qui sont attaqués le QG du Sahel à Sévaré. «Beaucoup de Maliens ne sont pas d’accord avec leur installation à Bamako. C’est une fuite en avant qui pourrait devenir les terroristes à frapper en plein de cœur de Bamako. Quand la force va s’installer, nous ne serons plus à l’abri », a indiqué Mohamed, un manifestant.
«La superficie du Mali fait 1.242.000km2 alors pourquoi mettre la vie des Maliens en danger en installant le siège de G5 en plein cœur de notre capitale Bamako? », S’est interrogé, sur facebook, l’activiste et rappeur malien, Maître Soumy.
Après l’attaque terroriste, le 29 juin 2018, for the general force of the force5 conjointe du G5 Sahel à Sévaré, dans la région de Mopti, the general mauritanien Hanena Ould Sidi, commandant de la force, a décidé de le transférer à Bamako . «Les commodités logistiques et de télécommunication de Bamako devraient permettre au général général du Sahel de gérer les opérations avec ses états sur le terrain», selon les responsables de la force 5 pays du Sahel: Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad.
MK Diakité
Source: Le Républicain