Suite à la seconde vague de la pandémie de COVID-19 dans notre pays comme dans plusieurs autres pays à travers le monde, les autorités de la Transition ont pris un certain nombre des mesures de riposte et de prévention contre COVID-19. Parmi ces mesures, figure la fermeture de tous les établissements d’enseignement publics et privés sans exception, de préscolaire aux universités en passant par les ordres d’enseignement fondamental et secondaire. Cette décision plonge davantage les enseignants des écoles privées dans un calvaire sans précédent.
Finalement, les années scolaires et universitaires se suivent et se ressemblent mais avec des acteurs différents. Depuis presque une décennie, l’école malienne est tombée en lambeaux avec des perturbations sans précédent. Du coup, les enfants ne vont plus à l’école. Si ce n’est pas les grèves illimitées des enseignants, ce sont les revendications de l’AEEM ou des Promoteurs d’écoles privées. Et cette année 2020-2021 ne fait pas exception à la règle. Et c’est la Covid-19 qui passe maintenant par là. Ce qui fait souffrir davantage les enseignants des écoles privées, payés à la tâche.
Faut-il le rappeler, avec les perturbations des années scolaires et universitaires qui se suivent, aujourd’hui, parmi les plus vulnérables dans ce contexte de COVID-19, figurent les enseignants des écoles privées qui sont en détresse depuis mars 2020, date à laquelle le Mali a enregistré ses premiers cas de COVID-19. Cette situation était venue se greffer à la grève illimitée de la synergie des syndicats de l’Education, signataires du 15 octobre 2016. Cela a mis les acteurs de l’école malienne dans des conditions extrêmement difficiles. Il s’agit des enseignants des établissements d’enseignements primaires et secondaires privés. Puisque ceux-ci, en majorité des chefs de famille, se trouvent dans une situation très difficile. Ceux-ci sont payés à la tâche. Ce qui explique que sans cours, pas de salaire pour ces enseignants. Toute chose qui interpelle le Gouvernement pour un traitement particulier de ces enseignants à travers le fonds COVID, ou encore de l’aide sociale.
Une Commission doit être mise en place pour traiter le cas spécifique de ces enseignants dont leurs calvaires continuent suite à la décision en date du 04 janvier 2021 du ministre de l’Education Nationale de procéder à un nouveau report de la rentrée scolaire 2020-2021 jusqu’au 25 janvier prochain.
Boubacar DIARRA
Source : Le Soir De Bamako